Apprenti forgeron dès l’âge de 11 ans, Valentin Obac Puyol travaillait deux ans plus tard sur le chantier d’un canal d’irrigation. En 1923 il émigrait à Barcelone où il allait travailler dans une usine de céramique de Pueblo Nuevo, puis en septembre émigrait en France où, à Bordeaux, il allait apprendre son métier de maçon.

Revenu en Espagne en 1924 suite à la mort de son père, d’abord à Jaca, puis à Barcelone, il travaillait alors sur les chantiers de l’Exposition Internationale de 1929, adhérait à un groupe espérantiste et commençait à fréquenter l’Ateneo Enciclopedic Popular (ARP) où il allait commencé à se familiariser avec la littérature et entamer une collaboration avec la revue Estudios(Valence, 1929).

Militant de l’Ateneo libertario de Clot, il parvenait à passer son baccalauréat (1932) ce qui lui permettait de devenir instituteur, d’abord dans une école privée puis à l’école rationaliste du groupe Amor y voluntad, puis à l’Ateneo du quartier de Gracia jusqu’à sa fermeture par les autorités à la suite des évènements d’octobre 1934. Il était alors membre du syndicat CNT des professions libérales.

Parallèlement il écrivait plusieurs pièces montées par les groupes théâtraux libertaires et de nombreux textes de propagande et vulgarisation des idées libertaires le plus souvent publiés dans la collection La Novela ideal.

Au début de la guerre civile il fut nommé responsable de la Junte de Binaced (Huesca) et aida à l’administration de la Collectivité agricole dont, en février 1937, il fut le délégué lors du congrès des collectivités tenu à Caspe. Puis il fut nommé aux cotés de Mariano Casasus et de Manuel Salas à la rédaction du journal Cultura y accion(Alcaniz) jusqu’au dématellement des collectivités aragonaises par les troupes du communiste Lister. Il regagna alors Barcelone où il travailla comme correcteur puis comme éditorialiste au quotidien Solidaridad Obrera. En décembre 1937, il ;s’engageait dans la 25e Division où il allait être le secrétaire du Commissaire Enrique Ejarque Pina à Cheste avant d’être nommé lui même commissaire.

Fait prisonnier à la fin de la guerre à Alicante, il fut interné aux camps de Los Almendros, Albatera et Orihuela jusqu’en mai 1940, où bénéficiant d’une libération provisoire, il retourna à Barcelone. Suite à une dénonciation il était arrêté et emprisonné d’abord à Barcelone, puis en 1944 à Huesca. Remis en liberté provisoire en décembre 1945, il travailla alors comme maçon, puis pour échapper à la répression, passa en mai 1949 en France avec sa compagne Luisa Roda Castro.

Début 1951 il émigrait au Brésil, d’abord à Rio puis à Sao Paulo où il continua de travailler dans le bâtiment. A l’âge de 60 ans il intégrait l’école ouverte pour le troisième âge. Valentin Obac vivait toujours à Sao Paulo en 2000.

Œuvres - El desertot : - Un jombre enamorado ; - Almas Libres ; - La Aprendiza ; - Desde la creacion ; - La eleccion ; - Falsa ilusion (1936) ; - El fruto humano ; - Glorias Guerreras ; - Un heroe desconocido ; - El herrero ; - Juanita ; - Sembrado ideas ; - Servidumbre (1931) ; - Vidas opuestas ; - Vivir muchos años sin envejecer (Sai Pailo)….

Outre les journaux dont il avait été l’un des rédacteurs, il avait également collaboré à Las noticias(Barcelone, 1927), La Revista Blanca(1929), Polemica ainsi que plusieurs titres de la presse libertaire brésilienne.