C’est en août 1938 qu’à l’âge de 18 ans, Miguel Nuñez Gonzalez s’était incorporé à un bataillon de fortifications où il aurait été nommé commissaire politique d’une compagnie. Arrêté à Madrid à la fin de la guerre, il était condamné à 30 ans de prison, peine réduite ultérieuremnt à 12 années.
Remis en liberté provisoire en 1944, il adhérait alors au Parti communiste et intégrait le secrétariat d’agitation et de propagande de l’Union nationale (UNE) où il fut l’un des responsables de la lutte armée avec José Aymerich et Moises Hueso. Lors du démantèlement de l’organisation et de l’arrestation de près de 200 militants, Miguel Nuñez parvint à s’enfuit et à gagner Barcelone où il s’intégra alors au PSUC et devnt le responsable politique de l’Agrupación guerrillera de Catalunya dont le responsable militaire était Moises hueso Mateu.
Arrêté en mars 1945 à Barcelone, il fut laissé en liberté provisoire et en 1947 s’exila en France.
Revenu clandestinement en 1955 comme membre du comité central du PSUC, il fut contraint de revenir en France l’année suivante pour des raisons de santé et fut remplacé à la tête du PSUC par Emiliano Fabregas Acero. Après l’arrestation de ce dernier en 1957, Miguel Nuñez retourna le remplacer en Espagne au début 1958.Il fut arrêté à Barcelone en avril 1958 avec 32 autres militants qui étaient tous accusés d’avoir été les organisateurs de divers mouvements de grève. Traduit devant trois conseils de guerre, Miguel Nuñez Gonzalez a été condamné à 25 ans de détention et ne fut remis en liberté provisoire que le 20 septembre 1967.
Après la mort de Franco, Miguel Nuñez, qui avait pour compagne Tomasa Cuevas Gutierez et était licencié en lettres et philosophie, fit partie d’un groupe de dirigeants du PSUC qui, lors d’une conférence de presse, se montrèrent favorables au statut d’autonomie de la Catalogne, condamnèrent le stalinisme et le concept de dictature du prolétariat. En 1977 il avait été élu député.
Miguel Nuñez est décédé à Barcelone en 2004.