Alicia Mur Sin était née dans une famille libertaire avec laquelle elle était entrée en France lors de la Retirada de février 1939. Après des études à Bagnères de Bigorre, elle commença à militer aux Jeunesses libertaires (FIJL) dès son adolescence.
Montée à Paris à l’âge de 20 ans elle y continua de militer à la FIJL et dans les années 1960 participa aux diverses campagnes antifranquistes menées par l’organisation. A l’automne 1966, avec de faix papiers au nom de Luisa Vidal Sorella, elle fut envoyée en Espagne pour y préparer l’infrastructure d’une action et notamment la location d’un appartement à Madrid. Elle fut arrêtée à Madrid en octobre 1966 avec notamment Luis Andres Edo, Jesus A. Rodriguez Piney, Alfredo Herrera Dativo et Antonio Cañete Rodriguez. Accusée d’être membre du groupe activiste Primero de Mayo, elle fut traduite devant le conseil de guerre réuni le 4 juillet 1967 et condamnée à trois ans et demi de détention.
Remise en liberté provisoire en septembre 1969, elle retourna à Paris où elle s’occupa essentiellement de l’aide aux prisonniers. Au début 1979 elle rentra en Espagne et s’installa à Barcelone. En 2003 elle intégra le Comité pour la révision du procès Granda-Delgado animé notamment par O. Alerola, Antonio Martin et J. Busquets.