Membre du comité provincial et du comité central du PCE, Manuel Morillo Carretero avait été élu lors des élections du printemps 1936 conseiller municipal du Front populaire à Alacala de Guadaira (Séville) où il parricipa à l’adoption notamment d’une aide scolaire pour les enfanst les plus pauvres, à la lutte contre le chômage et à l’obtention de la journée de 8 heures pour les coiffeurs et barbiers. En tant que président du syndicat de l’entreprise Sevillana de Electricidad, il avait également fait partie d’une délégation qui avait négocié à Madrid l’obtention du samedi libre pour les travailleurs du secteur.
Le samedi 18 juillet 1936, lors du coup d’État franquiste, un groupe de phalangistes qui le cherchait était allé aux ateliers de réparation des compteurs de l’entreprise Sevillana de Electricidad où il était employé et ne le trouvant pas avait assassiné le gardien, un vieil homme qui, par peur ou parceque sourd, avait tardé à leur ouvrier la porte. Morillo qui était à son domicile avait aussitôt gagné avec 7 autres compagnons la campagne où il resta caché jusqu’à l’automne. Il l se réfugia ensuite dans la maison familiale où il se cachait dans une armoire à double-fonds. A deux reprises les franquistes vinrent l’y chercher sans succès et arrêtèrent deux de ses frères qui furent emprisonnés à Séville pendant deux ans.
En juin 1941 il parvenait à établir un contact avec le Parti communiste qui décida alors son tranfert à Madrid, puis rapidement, suite à une rafle dans le quartier de Vallecas, à Valence où il subsita en travaillant comme vendeur ambulant. Puis il fut envoyé pour participer à la réorganisation du PSUC à Barcelone où il fut finalement arrêté en 1942.
Traduit devant un conseil de guerre il fut condamné à mort avant que la peine soit commuée en longue détention. Emprisonné à Porlier, Yeserias (où il se maria en avril 1943), Séville et Chinchilla, Manuel Morillo fut remis en liberté provisoire le 23 avril 1950 et reourna à Séville.
Converti en prisonau catholicisme, il adhéra alors à la HOAC (Hermandad obrera de accion catolica) dont il allait être membre de la Commission diocésaine et de la commission nationale. Ouvrier à la Fabrica de contadores, où existaient un groupe de la HOAC et un de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC),il continua d’y défendre les intêrets des travailleurs. Au printemps 1958 il fut le seul ouvrier présent lors de la fondation par un groupe de catholiques de gauche du Front de libération populaire (FLP) dirigé par Julio Ceron. Au milieu des années 1960 il avait abandonné toute reponsabilité au sein de l’HOAC, puis,dans les années 1970, collabora de nouveau à ce mouvement notamment lors de cycles de formation sur le marxisme. Manuel Morillo Carreteron qui peu avant les premières élections démocratiques de 1977 avait demandé sa réintégration au PCE. est décédé le 13 juillet 1978.