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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

MORAN GARCIA, Mario
Né à Ribera de Arriba - Mieres (Asturies) le 5 février 1915 – mort le 7 janvier 1991 - PSOE - UGT – Groupe des frères MORAN GARCIA « Los MORANES » - Federación de guerrillas Leon Galicia – Asturies – Leon – Orense (Galice) - Portugal - France – Mexique
Article mis en ligne le 18 février 2012
dernière modification le 22 octobre 2024

par R.D.
Mario Moran Garcia

Mario Moran Garcia, militant de l’UGT, avait été en 1932 le fondateur des jeunesses socialistes de Ribera de Arriba dont il fut le secrétaire jusqu’à la révolution d’octobre 1934 où sa participation aux évènements lui valut une condamnation à 20 ans de prison. Détenu au Fort San Cristobal de Pampelune, il fut amnistié en février lors de la victoire du Front populaire aux élections de 1936.

Pendant la guerre civile il fut volontaire dans le Bataillon Ladrera (ou Sangre de octubre) puis au Bataillon 224 jusqu’à la chute du front nord en octobre 1937 où ne pouvant être évacué, il gagna la sierra.

A la fin de la guerre, après que son père auit été assassiné par les phalangistes, il aurait avec son frère cadet Guillermo, exécuté Constantino Martinez le juge de Ribera de Arriba, puis avait gagné la sierra où il fut à la tête d’un groupe de fugitifs connu sous le nom de groupe de Los Moranes et dont faisaient notamment partie Casildo, Comandante, Bujeda, Pollo et Luis Gomez Bueno Panbarato.

En juillet 1940, avec un groupe de fugitifs asturiens et son frère Guillermo il passait au Portugal d’où, après divers accrochages, il repassait en Espagne au printemps 1941. Il s’établissait alors dans la zone de Casayo (Leon) avec un groupe dont étaient membres Domingo Rodriguez El Inca, Monteserin et Arcadio Rios Rodriguez Arturo.

Le 24 avril 1942, aux monts Ferradillo, il participait à la réunion de 24 responsables guérilleros où était fondée la Federación de guerrillas Leon-Galicia dont il était nomme membre du Comité directeur et membre de l’Eatat-major aux cotés du socialiste César Rios Rodriguez et du cénétiste Marcelino de la Parra Casas sous les ordres du socialiste Marcelino Fernandez Villanueva Gafas. Il fut réélu à cet état-major avec Marcelino Fernandez et Marcelino de la Parra lors du 2e congrès de la Fédération (juin 1943) puis du 3e congrès (10-12 octobre 1944). Sous le pseudonyme de Karenine, il collaborait à la même époque au bulletin El Guerrillero. Il fut notamment le responsable de la 2e Agrupación de la Fédération avec comme adjoints le cénétiste Eduardo Pérez Vega Tameiron et Florentino Pérez.

En août 1946, son frère cadet Guillermo, de tendance communiste, fut l’un des artisans de la scission de la Fedération et de l’organisation dans la province d’Orense de l’Ejercito Guerrillero Leon-Galicia regroupant les guérilleros communistes.

Le 22 décembre 1948, Mario Moran Garcia et Benigno Garcia Gonzalez El Viejo quittaient Carucedo (Leon), prenaient un train à Ponferrada jusqu’à Bilbao, puis gagnaient Pampelune. Avec un autre train ils allaient à Aoiz (Navarre) puis après une marche difficile arrivaient à la frontière le 25 décembre et la franchissaient le lendemain matin à Mauleon Licharre (Pyrénées Atlantiques).

Après trois années passées en France, Mario Moran Garcia s’embarquait en 1951 pour le Mexique où il allait travailler comme garçon de café. Il fut quelque temps membre de l’Agrupación socialista de Mexico avant d’en démissioner suite à des désaccords avec la ligne suivie par Indalecio Prieto.

Après la mort de Franco, il fit plusieurs voyages en Espagne. En 1985, au cours de l’un de ces voyages et à la demande de la Fundacion Pablo Igledsias, il enregistra pour la télévision espagnole le témoignage “Tres Octubres” sur son expérience de guérillero.

Mario Moran Garcia est décédé à Mexico le 7 janvier 1991.


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