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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

MONTORIO GONZALVO, José, Manuel « CHAVAL » ; « ANGEL »
Né le 23 décembre 1921 à Borja (Saragosse) – mort le 27 avril 2009 - Mécanicien – PCE – CNT - AGL, 5° & 11° secteurs - Barcelone (Catalogne) – Levant - Gironde – Prague
Article mis en ligne le 8 février 2012
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
José Monrorio Gonzalvo (à gauche) & Gonzalo Cuallado

Emigré encore très jeune avec sa famille à Barcelone, José Montorio Gonzalvo avait commencé à travailler dès l’âge de 11 ans dans une huilerie. En 1937 lorsque l’un de ses frères était parti pour le front, il le remplaça dans un atelier collectivisé de vulcanisation et adhéra au syndicat des industries chimiques de la CNT.

Passé en France lors de la Retirada de février 1939, il fut interné au camp de Saint Cyprien puis à celui du Barcarés. Enrôlé en 1940 dans une compagnie de travailleurs dans le département des Deux-Sèvres, il parvint ensuite lors de l’avancée allemande à s’enfuir avec un de ses frères et à gagner à pieds Port Vendres. Arrêtés par les gendarmes ils furent internés au camp d’Argelès puis transférés à Saint Cyprien avant d’être mis en 1941 à la disposition des allemands par le gouvernement de Vichy. Il fut alors envoyé dans le cadre du service du travail obligatoire (STO) au camp de Saint Médard en Jalles (Gironde) pour l’organisation Todt. C’est dans ce camp que par l’intermédiaire de cheminots, il entra en contact avec la Resistance. Intégré en juin 1944 dans la 31e Brigade de guérilleros espagnols,une unité des Forces Françaises libres (FFI), il participa aux combats pour la Libération dans la région bordelaise. De septembre à octobre 1944 il participa aux combats de la Pointe de Grave. Puis il fut envoyé à Montesquiou, près de Mirande (Gers) et à,Quillan (Aude) pour y suivre une formation de guérillero organisée par l’Union nationale espagnole. Début 1945 il fut le délégué des cénétsites de la Brigade à un congrès de guérilleros tenu à Toulouse.

En septembre 1945, avec Doroteo Ibañez Almconchel Maño, Leon Quilez Quilez Perico, Luciano Mamillo Muñoz Bernardino, Antonio Ardanuy Bardeju Julio et Angel Fuertes Vidosa Antonio, il passait en Espagne et après plusieurs nuits de marche gagnait la Sierra de Javalambre (Teruel). Lors de la création à l’été 1946 de l’Agrupacion guerrillera de Levante (AGL), José Montorio Gonzalvo Chaval fut nommé responsable d’un groupe du 5ème secteur. C’est en 1948, qu’après une réunion avec des compagnons de la CNT à Cullera où ces derniers avaient refusé de rejoindre l’AGL dominée par les communistes, il avait demandé son adhésion au Parti communiste, sans jamais, selon lui, renoncer à son idéal libertaire.

Il fut ensuite le commandant en second du 11ème secteur de l’AGL et fut chargé en juin 1952 d’assurer l’évacuation vers la France des derniers guérilleros. Après une longue et épuisante marche de 30 jours un groupe formé de Florian Garcia Velasco Grande, Emilio Cardona Lopez Jalisco, Gonzalo Collado Salinas Angelillo, Venerando Pradas Garrido Larry, Gregorio Alcala Bolos et José Manuel Montorio Gonzalvo, parvenait à franchir la frontière près d’Amélie les Bains. Tous furent arrêtés le lendemain par la gendarmerie de Céret.

Puis, après être resté en France sans papiers, le parti communiste l’envoya en 1955 à Prague où il rencontra sa compagne Trinidad Sardina Merino. Après avoir travaillé dans une usine métallurgique à Usti (Sudètes), il trouva en 1965 un emploi à l’ambassade de Cuba de Prague.

Lors de l’intervention à l’été 1968 des chars soviétiques à Prague, il participa à une réunion du collectif de communistes espagnols, où étaient notamment présents Juan Modesto, Enrique Lister et Sebastian Zapirain, qui condamnèrent tous l’invasion soviétique.

En 1977 il retournait en Espagne et s’installait à Borja où il ne cessa plus dès loirs de participer aux réunions, conférences et hommages aux anciens guérilleros.

José Manuel Montorio Gonzalvo est décédé à Borja le 27 avril 2009 d’un cancer du poumon.

Œuvre : - Cordillera Iberica : recuerdos y ilvidos de un guerrillero.


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