Après la guerre civile Rafael Armada Ruz s’était réfugié au Mexique puis en Argentine. Envoyé par le Comité central du PCE, Rafael Armada Ruz arrivait du Mexique en Espagne en avril 1945. Il s’établissait d’abord à Madrid puis à Séville où il dirigeait le comité régional du PCE tandis que José Merediz Victori Tarbes était responsable des guérillas. En mai 1946 il participait à Madrid au “tribunal” du parti présidé par Agustin Zoroa Sánchez Dario pour juger José Muñoz Lozano Roberto, accusé de négligences et de la responsabilité de la mort de Ramón Vía Fernández le responsable militaire des guérillas des provinces de Malaga, Grenade et Almeria. José Muñoz Lozano qui était à cette époque le responsable politique de la région, était sommé de s’intégrer immédiatement à la guérilla pour racheter ses fautes.
Le 17 janvier 1947, quatre jours après l’arrestation de José Merediz Victori Tarbes, Rafael Armada Ruz était arrêté à Grenade avec Ramiro Fuentes Ochoa Mariano responsable militaire en 1946 de l’Agrupación Guerrillera de Granada et quatre autres guérilleros. C’est après ces arrestations que José Muñoz Lozano Roberto était chargé de la province de Grenade et organisait l’Agrupación Guerrillera Granada-Malaga plus connue sous le nom d’Agrupación Roberto et comprenant 124 guérilleros.
Jugé en 1948 avec Ramiro Fuentes Ochoa, Rafael Armada dont le véritable rôle à la tête du Parti communiste andalou était resté inconnu des autorités, échappait à la peine capitale et était condamné à vingt ans de prison pour « détention de propagande ». Il a été interné à la prison de Grenade jusqu’en 1949 puis transféré à Burgos. A sa libération il était parti pour la Hongrie.
Rafael Armada Ruz est mort le 2 octobre 1981 à Alfafar (Valence) où il s’était établi à son retour en Espagne. Responsable du PCE local, il était également au moment de son décés, membre du conseil municipal d’Alfafar.
Un hommage public lui a été rendu le 17 décembre 2004 par la mairie d’Alfafar.