Lors de la guerre d’Espagne Vicente Fontanet Gombau Vicente avait été mobilisé en juin 1938 dans le corps des carabiniers (Instituto de Carabineros) et affecté à la Direction des transports (Jefartura de transportes).
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps, notamment à Argelès-sur-Mer et Bram. Début 1940 il fut enrôlé dans la 141e Compagnie de travailleurs étrangers dans le Loir-et-Cher et mis à la disposition des militaires du Camp des Landes. Lors de la percée allemande et de la débâcle, les militaires français ayant abandonné les espagnols à leur propre sort, V. Fontanet avait rejoint à pieds le sud de la France où il fut interné dans un camp au Barcatés. Puis il fut enrôlé au 143e Groupe de travailleurs étrangers et employé à l’entretien des routes. Puis le 143e GTE fut transféré dans l’Aveyron où il allait travailler comme ouvrier agricole dans des fermes du sud du département. Lorsque le GTE fut requis pour l’organisation Todt, V. Fontanet s’échappa et gagna Marseille où il fut arrêté par les allemands et fut mis à la disposition des chantiers allemands. Puis, pour éviter d’être envoyé en Allemagne, il s’évada et retourna dans l’Aveyron où il s’intégra à la 9e Brigade de guérilleros espagnols et participa à la Résistance et aux combats de la Libération.
A l’automne 1944, comme de nombreux autres membres de la 9e Brigade, il participa aux opérations d’invasion du Vall d’Aran dans le cadre de Reconquista de España. Après l’échec de l’opération et son retour en France, il fut membre du 4e Bataillon de sécurité basé à Carbonne (Haute-Garonne) jusqu’à sa démobilisation en mars 1945.
A la Libération il fut, avec Victoriano Segura, l’un des organisateurs de la FL de la CNT en exil à Lunel (Hérault) où il allait militer jusqu’à son décès le 12 mai 1961 à Montpellier où son oraison funèbre fut prononcée par le vieux militant anarchiste bulgare Salomon Alkalay.