Francisco Merino Osuna avait commencé à militer très jeune dans le mouvement libertaire dont il fut l’un des animateurs à Castro del Rio. Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il fit partie des milices confédérales qui défendirent Castro del Rio le dernier villlage encore aux mains des Républicains. Après la chute du village il fit partie des nombreux habitants qui se replièrent sur Andujar où il s’intégra à la 25e Agrupación de milicias populares avec laquelle il allait combattre pendant deux ans sur le front de Ciudad Real. En 1938 il épousait Carmen Trujillo Garcia et à la fin de l’été 1938, tombé malade, était envoyé dans une unité d’infanterie dans la zone de Jaén où il restait jusqu’à la fin de la guerre.
En mars 1939, muni d’un sauf conduit, il regagnait Castro del Rio où il reprenait sa vie avec sa compagne et leur fils né quelques mois plus tôt. Début mai 1939, après avoir été reconnu par un fasciste, il était arrêté à Castro del Rio, accusé de « rébellion militaire » et, le 13 mai 1939, condamné à mort par un conseil de guerre. Le 19 juin 1939 il était fusillé au cimetière de Castro del Tio et enterré dans une fosse commune.
Deux ans après sa mort il fut condamné pour une affaire politique à une amende de 100 pesetas. Sa veuve sera également l’objet de pressions pour qu’elle signe, ce qu’elle refusa de faire, un document établissant que son mari était décédé de mort naturelle.