Fils de mineurs, Felipe Matarranz Gonzalez avait suivi des études techniques à Torrelavega où dès son adolescence il avait adhéré à l’association des Pionniers puis à la Jeunesse communiste et au Secours rouge. Son militantisme pendant les années républicaines lui avait valu d’être emprisonné à plusieurs reprises.
Lors du coup d’État dranquiste de juillet 1936, il participa à l’occupation de la Mairie de Torrelavega puis dès le 18 juillet s’intégra aux milices sur le front nord (Santander, Irun, Burgos) où il fut blessé à pusieurs reprises et participa également à des opérations derrière les lignes ennemies (Burgos).
Après la chute de Santander et du front nord en août 1937 il tenta de regangner les Asturies mais fut capturé par les franquistes. Il parvint à s’évader et regagna Torrlavega où il fut arrêté en décembre 1937. Traduit devant un conseil de guerre il était condamné à mort le 18 octobre 1939 puis la peine était commuée en 30 années de prison. Suite à une mesure de clémence, il était libéré en juillet 1942 et regagnait son village natal.
En contact avec le Parti communiste et membre du Comité provincial de Santander en 1943, il s’intégra alors au groupe de Ceferino Machado Roiz Machado, appelé aussi Brigade Machado dont il deviendra le responsable politique. La Btigade dont faisaient notamment partie Hermenegildo Campo Gildo, Santiago Rey, Juan Fernandez Ayala Juanin, Francisco Llamazares Pancho, Jesus de Cos Borbolla et Raimundo Casar Acebo Tampa, était active sur une zone allant de Lierganes à Vega de Pas au sud de la province de Santander.
Capturé par la Guardia Civil le 26 novembre 1946, au lendemain d’une réunion où il avit réussi à s’échapper tandis qu’un de ses compagnons avait été tuén Felix Matarranz Gonzalez, après avoir été torturé et en isiolement pendant plus de 20 jours, a été condamné à, 6 ans deprison et interné notamment à Burgos.
Libéré conditionnel en juillet 1952, il continua de militer au PCE et travailla dans la construction.
Les éditions No pasaran (Paris) ont publié en 2006 la biographie de Rita Pinot “Felipe Matarranz Gonzalez : itinéraire d’une guérillero antifranquiste”.
Oeuvres : - Manuscrito de un superviviento (La Havane, 1987) ; - Hay muchos cristos (2004).