C’est dès l’âge de 13 ans que Sebastian Martinez del Hoyo avait commencé à fréquenter les milieux libertaires et particulièrement l’Athénée libertaire du Barrio Bajos. Garçn de courses chez un tailleur il adhérait très vite à la CNT, puis en 1932 à la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL). Suite au mouvement insurrectionnel de Figols, il fut déporté à bord du bateau Buenos Aires.
A l’été 1936, après avoir participé à la défense de Madrid dans la Colonne Del Rosal à Guadalajara et Gredos, il fut nomme en 1937 secrétaire du comité régional du centre de la FIJL. Puis il fut nommé secrétaire de la FL-CNT de Madrid et de nouveau au Comité régional jusqu’à la fin de la guerre. Il était également commissaire à la propagande de la 98e Brigade mixte et participa aux combats contre les comunistes aux cotés du colonel Casado.
Fait prisonnier à Alicante, il fut interné au camp d’Albatera dont il parvint à sortir en novembre 1939 grâce à de faux papiers. Il allait d’abord à Séville où il diffusait les tracts de l’Alliance démocratique Espagnole (ADE) et le matériel envoyé par Francisco Ponzan Vidal, puis regagnait Madrid.
En 1940, il y fut l’un des organisateurs du Comité de relations anarchiste (CRA) qui, dès la chute du premier Comité national de la CNT d’Esteabn Pallarols Xirgu, allait assurer la direction de l’organisation clandestine jusqu’à la nomination d’un nouveau CN. Parallèlement à ces activités militantes, il fournissait également des renseignements aux services de renseignement britannique. Arrêté pur « espionnage » en juillet 1940, il était toutefois rapidement libéré. Il fut également arrêté en 1942, 1944 et 1945.
En 1946 il était le secrétaire du Comité péninsulaire de la FIJL et son délégué au Comité national de la CNT dont le secrétaire était Lorenzo Iñiigo Granizo. Arrêté le 9 avril 1946, il fut interné à Alacala de Hénarés où il participa à l’édition du bulletin callligraphié Juventud Libre et où il aurait séduit une des nonnes travaillant à l’infirmerie.
Libéré fin 1947, il fut nommé déès le début 1948 secrétaire du Comité régional du Centre de la CNT. Après la grande évasion des militants de la CNT de la prison d’Ocaña en mai 1948 où quasiment tous les évadés avaient été repris, il fut accusé par certains des évadés – dont José Yañez Garcia – d’avoir livré les évadés et d’avoir été l’indicateur surnommé Nicolas. Ces accusations, non prouvées, était vraisemeblablement dues aux oppostions entre la CNT dite orthodoxe et la CNT dite collaborationiste. Toujours est-il qu’après l’évasion il passa en France.
En 1956 il résidait 126 Boulevatd Richard Lenoir à Paris et était le responsable de la Commission Pro-presos de la régionale centre du secteur collaborationiste en exil. Il avait également été nommé début 1956 responsable de la Commission de relations provisoire de cette régionale aux cotés d’Antonio Moreno, Luz Crespo et Eduardo Vale. Puis il abandonnait le militantisme libertaire et rejoignait les groupes Entente communautaire, Communautés de travail, travaillait dans une coopérative de charpenterie et adhérait à la CFDT.
Dans les années 1960 il renouait avec le milieu libertaire et en 1966 fut chargé de la Commission coordinatrice du groupe Amigos de la CNT de Paris. Lors d’un plenum régional tenu en septembre 1966, il défendit les thèses du « cincopuntisme » (accords passés entre d’anciens militants de la CNT et les syndicats verticaux). Devenu secrétaire des Agrupaciónes confederales en France, il participa à l’édition de leur organe Frente Libertario.
Après la reconstruction, puis la scission de la CNT en Espagne, il fit partie du secteur dit rénové, puis de la CGT dont en 1996 ilétait le représentant en France tout en étant le secrétaire de l’Agrupación de Paris.
Sebastian Martinez del Hoyo qui était le compagnon de Julia Barranco Hanglin, est décédé à Bobigny le 17 août 1999 et a été incinéré au Père Laxhaise le mardi 24 août.
Œuvres : - La juventud factor revolucionario (Madrid, 1938).