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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

MARTINEZ CAMPOS, José « TRIPAS » [MARTIN CAMPOS]
Né en 1911 à Nerva (Huelva) – tué le 20 octobre 1944 - MLE - CNT - Groupes de Juan Manuel GARCIA MARTINEZ « CHATO DE MALCOCINADO » & de José MARTINEZ CAMPOS « TRIPAS » - Badajoz (Estremadure) & Séville (Andalousie)
Article mis en ligne le 29 octobre 2011
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

José Martinez Campos Tripas, dont le véritable nom était semble-t-il Martin Campos et qui habitait Pueblonuevo (Cordoba) aurait organisé dès l’été 1936 un groupe de guérilleros actif dans le nord puis dans le sud de la province de Séville, avant de regagner en 1937 la zone républicaine où, avec notamment Manuel Garcia Martinez Chato de Malcocinado, il fut membre d’une unité de guérilleros.

A la fin de la guerre il était interné à la prison militaire de Peñarroya-Pueblo Nuevo d’où, en septembre 1939, il parvenait à s’évader avec plusieurs autres militants anarchistes dont Antonio Sevilla Morales et Antonio Hernandez Bermudez avec lesquels il gagnait la sierra. Le 12 octobre 1939 le groupe de fugitifs était attaqué à la ferme Las Majadillas par la Guardia Civil des postes de Constantina et de Las Navas. Tandis que plusieurs des fugitifs parvenaient à rompre l’encerclement, José Martinez Campos et Antonio Sevilla Morales, après avoir résisté plusieurs heures et après que leur refuge ait été incendié, s’étaient rendus. Ils étaient transférés à la prison de Peñarroya puis, en décembre au camp de concentration de Castuera.

Dans la nuit du 3 au 4 février 1941, José Martinez Campos Tripas, qui avait été condamné à mort, participait avec Antonio Sevilla Morales à l’évasion d’une vingtaine de prisonniers du camp et s’intégrait avec ce dernier au groupe de Juan Manuel Garcia Martinez Chato de Malcocinado qui s’était formé avec des évadés de la prison de Azuaga (Badajoz)dont José Martinez Campos, Jesus Suarez Gomez Azulito, Carmelo Romero Ortega Pinche et Aurelio Viñuales Garcia Cantares. Le groupe dont faisait également partie Josefa Bermejo Paquita, la compagne du Chato de Malcocinado, avait une zone d’activité comprise entre Azuago (Badajpz) au nord, Constantina (Séville) eu sud, Hornachuelos (Corodba) à l’est et Fuente de Leon (Badajoz) à l’ouest.

Suite à la séquestration du propriétaire de la ferme Dehesa Don Carlos, le groupe fut accroché le 2 décembre 1941 dans la zone d’Alanis et fans l’affrontement fut tué Cipriano Dieguez Bella Perrero de Azuaga et fut capturée sa compagne Maria Esquivel, tandis que parvenaient à s’enfuir Manuel Pastor Vazquez El de Huelva et Emilio Suarez Galvan.

Le 5 août 1942, José Martinez Campos, Manuel Pastor Vazquez et Abrahan Sanchez Patilla séquetrait à El Pedroso le propriétaire de la ferme Navahonda Baja libéré contre une rançon de 75.000 pesetas.

En 1943, suite à des divergences, le groupe se séparait en trois unités comandées respectivement par José Martinez Campos, Juan Manuel Garcia Martinez et Lorenzo Garcia Romero Chato de Huelva.

En avril 1944, après avoir accroché la Guardia Civil à Nava Baja, district d’Alanis, où un garde avait été blessé, le groupe fut pourchassé pendant plusieurs jours avant d’être localisé près de Pocincillo de Fuente Obejuna (Cordoba) où il s’était réfugié. Le 25 avril, lors de l’attaque par la Guardia Civil, étaient tués les guérilleros Manuel Gallego Vizuete de Malcocinado et Daniel Sanchez Diaz de Fuente Obejuna que le Guardia Civil identifie comme étant Baldomero et Cristo.

En octobre 1944 le groupe de José Martinez Campos se trouvait dans la zone de El Pedroso (Séville) où il recevait le renfort de deux nouveaux guérilleros, José Salvador Gonzalez Espino Gamuzo et José Jimenez Muñoz. Le 14 octobre le groupe réalisait à Cazalla de la Sierra un enlèvement qui leur rapportait une rançon de 60.000 pesetas. Mais pris en chasse par la Guardia Civil, le groupe était encerclé dans la soirée du 20 octobre au Barranco de la Torreda, district de El Pedroso où dans l’affrontement étaient tués José Martinez Campos, Carmelo Romero Ortega Pinche, José Salvador Gonzalez Espino Gamuzo et José Jiménez Muñoz.

Parallèlement furent emprisonnés en juillet 1944 plusieurs membres de sa famille dont son père José Martin Alonso, sa mère Francesca Campos Duque, sa compagne Maria Garcia Ortega et divers habitants de la zone -dont Felix Garcia Ortega, Antonio Contreras Romero, Leocadio Vazquez Fernandez, Carlos Pavon Dominguez et Josefa Fernandez Romero compagne de Pablo Vazquez Alonso, tous accusés de complicité avec le groupe et qui seront tous emprisonnés à Séville jusqu’en septembre 1944. En août furent également arrêtés son frère Juan et ses soeurs Casilda et Vicenta qui furent emprisonnées jusqu’au 4 novembre 1944.


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