José Manzanero Marin avait adhéré à l’âge de 17 ans aux Jeunesses communistes et avait participé à Villa de Don Fadrique à la campagne électorale de 1931. Pendant la guerre civile il avait été envoyé en Estrémadure pour y organiser une Division de guérilleros. Il y fut secrétaire régional du PCE et le responsable du quotidien Extremadura Roja.
Fait prisonnier à la fin de la guerre à Alicante il avait été interné au camp d’Albatera où les phalangistes de son village étaient venus le chercher pour le ramener à Villa de Don Fadrique. Il fut torturé à un tel point qu’il ne put bouger pendant quatre mois. Interné d’abord à la prison de Villa de Don Fadrique, il fut ensuite transféré à celle de Quintanar de la Irden (Tolède) où il était enfermé avec d’autres condmanés en attente d’éxécution. Dans la nuit du 10 novembre 1939, à la veille de son exécution et après avoir percé une cloison, il parvenait à s’évader avec 12 autres prisonniers dont la plupart seront rattrapés.
José Manzanero et Julian Muñoz parvenaient eux à gagner les monts de Los Yebenes puis les sierras de La Pavona et de las Hiruelas où dès décembre les deux hommes constituaient un groupe dont firent d’abord partie Juan Arriscusqui, Domingo Mariblanca Garcia-Diaz Mariblanca, Modesto Sanchez Benitez Sargento, Benigno Escobar Gutiérrez Trascanta et Saturnino Gomez Muñoz Margallo, bientôt rejoints par, Valentin Gil Valiente Chato de Puebla et Eugenio Sanchez Esteban Rubio de Navahermosa. José Manzanero s’opposait à cette époque aux enlèvements et séquestrations réalisés par les divers groupes de guérilleros, considérant ces actions comme manquant de contenu politique.
A l’automne 1944 le Parti communiste lui aurait confié la mission d’organiser une troisième Agrupación guérillera à Tolède, mais il n’y serait pas parvenu. Il aurait été ensuite le responsable de l’une des cinq guérillas formant la 13e Division de la Primera Agrupación de guerrilleros de Extremadura commandée par Joaquin Ventas Cintas Chaquetalarga.
Fin 1945, après que le peu d’hommes qui lui restaient se soient dispersés, il regagnait Villa de Don Fadrique où de 1946 à 1948 il allait vivre caché et devenir une « taupe ». Sa cachette sera découverte à une occasion mais il parviendra à s’enfuir et se cachera à Almodariel avant de revenir, une fois le danger passé, à Villa de Don Fadrique.
Le 18 septembre 1949 José Manzanero Marin et sa compagne Dionisia Castaño parvenaient à passer en France où, comme beaucoup d’anciens guérilleros communistes, il ne recevra aucune aide du PCE en exil.
José Manzanero Marin Manzanero est décédé le 12 février 2010.
Œuvre : - Paginas para la historia : sobre la paz y el socialismo (Ed. Fernando Torres, 1983).