Nicolas Mallo Fernandez avait fui la Galice dès les premiers jours du coup d’État franquiste de juillet 1936 pour gagner les Asturies. A la fin de la guerre il passait en France d’où il embarquait immédiatement pour l’Amérique latine, d’abord en République Dominicaine, puis à Cuba et au Mexique.
Membre de la tendance dite collaborationiste, il était en 1945 l’un des représentants de la CNT au gouvernement républicain en exil dans lequel il occupait le poste de responsable de la Direction générale des eaux et forêts. Peu après il partait en Espagne pour renforcer à Madrid le Comité péninsulaire de tendance colaborationiste de la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL) dont il devint en mars 1946 le délégué au Comité national de la CNT.
Après avoir participé au plenum clandestin tenu à Madrid en mars 1947, il était arrêté le 24 mars alors qu’il prenait le train pour aller remettre les accords du plenum aux Asturies et en Galice. Traduit devant un conseil de guerre, Nicolas Mallo était condamné à 30 ans de prison. En 1958 il était interné à San Miguel de los Reyes.
Après sa remise en liberté il continua de participer à la clandestinité et en 1967 était le secrétaire pour l’extérieur du Comité national de la CNT dont le secrétaire était Francisco Royano Fernandez. Il fut à cette époque l’un des promotteurs des accords signés entre d’anciens militants de la CNT et les syndicats verticaux franquistes (affaire du « Cincopuntismo »).
Après la mort de Franco et comme plusieurs autres vieux cénétistes il pârticipa à la fondation de l’Union démocatique des retraités (Union democratica de pensionistas) dont il allait être notamment le secrétaire de relations publiques, le vice président, puis le président de 1984 à son décès survenu le 26 juillet 1994 à Madrid.