Dès l’âge de douze ans, Juan Anglés travaillait au syndicat agricole de Vinaixa (Lérida). En 1930 il était membre du groupe qui, en avril 1931, fondait le Centre ouvrier républicain. En 1934 il s’installait à Sitges avec sa compagne et adhérait à l’UGT. Début 1936 Colette Durruti, la fille d’Emilienne Morin et de Buenaventura Durruti aurait habité chez lui.
Membre du Comité révolutionnaire de Sitges en juillet 1936, il a été ensuite milicien à la 137e Brigade Mixte et a combattu sur le front d’Andalousie. Fait prisonnier le 6 février 1939 à Adrall, il a été interné à l’ancienne conserverie “Vilalta” de Lérida, puis envoyé dans la 2e Compagnie du Bataillon de Travail n°156 dont il parvenait à s’évader et à passer en France. Arrêté en juillet 1940, il était interné au camp d’Argelés puis déporté en Afrique du nord au camp de Djelfa. Il demandait alors à être rapatrié et arrivait à Malaga en décembre 1941 où il était immédiatement arrêté.
Libéré le 21 décembre 1942 il retournait à Vinaixa. Sans cesse convoqué à la Guardia Civil, il partait à Barcelone puis travaillait comme chevrier dans une ferme à Montblanch. Il servit alors d’agent de liaison à un groupe de guérilleros de l’Union Nacional (UNE) qui venaient exécuter le chef de la Phalange de Reus.
En novembre 1949 il retournait à Barcelone puis passait en France où il contactait immédiatement la FL-CNT de Banyuls puis Mariano Puzo Cabero qui lui trouvait un travail à Bort les Orgues (Corrèze).
Á la fin des années 1980 Juan Anglés habitait Brive la Gaillarde (Corrèze) et avait rédigé des mémoires autobiographiques. Il décédé à Brive le 3 janvier 1989.