Membre fondateur du Parti communiste espagnol, Gabriel Leon Trilla en fut membre du comité exécutif jusqu’en 1933 où il fut exclu de l’Internationale communiste. Il réintégra le parti pendant la guerre civile.
Exilé en France il collabora avec Jesus Monzon Reparaz qui, déconnecté de la direction du parti réfugié en URSS, reconstruisait l’organisation et mettait en place la ligne politique de l’Union nationale autour notamment de Heriberto Quiñones, Pere Canals, Pilar Soler, Apolinario Boveda et Sixto Agudo. Tandis que Jesus Monzon était nommé président de l’Union nationale, Gabriel Leon Trilla en était chargé de l’appareil militaire. Puis il était envoyé à Madrid où, sous le nom de Julio Torres Alarcon il organisait une direction du parti composée de Casto Garcia Roza, Apolinario Boveda, Enrique Alegre, Narciso Gonzalez, Pere Canals et Josep Serradell Josep Roman.
Après l’échec à l’automne 1944 des opérations d’invasion des Pyrénées (Reconquista de España), opérations qui avaient été « officiellement » suspendues le 27 octobre 1944 par Santiago Carrillo Solares le représentant de la direction « soviétique » du Parti, Gabriel Leon Trilla fut accusé d’être un « provocateur » et d’avoir organisé l’invasion du Val d’Aran en liaison avec les forces répressives franquistes. Dès septembre 1944 Santiago Carrillo avait envoyé en Espagne Agustin Zoroa pour remplacer Leon Trilla à la tête de l’organisation.
Le 6 septembre 1945, Gabriel Leon Trilla était assassiné à Madrid par un groupe de guérilleros communistes dirigé par Cristino Gracia Granda. Le 15 octobre suivant le même groupe éliminait Alberto Pérez Ayala, un compagnon de Leon Trilla. Peu après seront arrêtés Cristino Gracia Granda et ses compagnons ainsi que plus de 70 militants communistes dont les envoyés du Comité central Sebastian Zapirain Aguinaga et Santiago Alvarez Gomez.