Clemente Lencina avait commencé à militer très jeune à la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL) et à la CNT d’Albalate del Arzobispo (Teruel). En juillet 1936, après que Albalate soit tombée aux mains des franquistes, il gagnait la Sierra puis, avec une colonne de miliciens, participait à la reconquête du village qui fut alors renommé Albalate del Luchador. Après la chute de l’Aragon il gagnait Barcelone où il allait appartenir aux forces de sécurité.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné au camp du Barcarès. Pendant l’Occupation il travailla comme ouvrier agricole et comme maçon. A la Libération il fut nommé secrétaire de la CNT de la comarcale d’Hijar (Teruel) en exil puis en 1946 s’intégra aux groupes d’action et passa en Espagne. Il y fut capturé, torturé et emprisonné pendant plusieurs années.
A sa libération il repassait en France où, à Toulouse, il allait participer aux acrivités du groupe théâtral Juvenil. En 1971 il fut victime d’un accident qui le laissera quasi paralysé, mais dont il récupérera, construisant même sa maison de ses propres mains. Clemente Lencina est dédédé à Cornebarrieu le 11 mars 1999.