Manuel Lecha Aparisi, qui avait fait son service militaire avec Mariano Casasus dans un régiment d’artillerie de Gérone – d’où son surnom de El Artillero - avait adhéré à la CNT en 1923. L’année suivante il faisait partie du Comité local de Barcelone où il était le délégué du syndicat CNT des iondustries chimiques.

En 1936 il travaillait comme docker et appartenait au syndicat CNT des transports du port de Barcelone. En juillet 1936 il joua un rôle important lors des combats de rues, s’étant emparé d’un canon, et obtint le 20 juillet la reddition du général Godded. Il participa ensuite à l’expédition de Majorque, puis fut l’un des organisateirs de la Colonne Roja y negra où il devint le responsable de l’artillerie. Après la militarisation de la Colonne, il devint commissaire d’intendance de la 127e Brigade mixte avant d’être renvoyé à l’arrière en raison de son âge avancé.

Arrêté à Barcelone à la fin de la guerre, Manuel Lecha fut condamné à mort. Le 6 septembre 1943, la peine fut commuée pour celle de 30 ans de réclusion. Selon d’autres sources il serait passé en France avant de revenir à Barcelone en 1943.

Après avoir bénéficié d’une libération cpnditionnelle, il s’intégrait à la clandestinité dans le syndicat CNT des transports et fit partie d’un Comité régional catalan de la CNT. Son appartement du 3 passage Serra y Arola servit à de nombreuses reprises pour des réunions clandestines. Arrêté le 3 mai 1950 lors d’une rafle qui toucha essentiellment les survivants des groupes d’action libertaires, la police trouva à son domicile près de 2000 timbres de cotisation du syndicat.

Traduit devant le conseil de guerre qui s’ouvrit à Barcelone le 6 février 1952, Manuel Lecha Aparisi a été condamné à 4 ans, 3 mois et un jour de prison, tandis que 9 autres des inculpés étaient condamnés à mort, dont 5 seront exécutés au camp de la Bota le 14 mars suivant. Manuel Lecha Aparisi, qui avait pour compagne Adela Piñol Dolcet, serait mort en prison.