Malgré son jeune âge, Andujar, un compagnon de Barcelone, avait participé à la guerre civile comme milicien. Fait prisonnier à la fin de la guerre à Alicante, il avait été interné au camp d’Albatera puis de Los Almendros et avait été condamné à douze ans de prison.
Libéré vers 1944 il s’intègrait à la clandestinité et début 1947 remplaçait Eduardo José Esteve Germen comme secrétaire du Comité Provincial CNT de Barcelone. Arrêté en mai 1947 avec une centaine d’autres militants, Andujar était interné à la Modelo où, passionné de mathématiques, il donnait des cours aux autres compagnons.
Remis en liberté provisoire en 1949, il passait en France et s’installait à Castres, puis à Toulouse où il travaillait comme coffreur dans le bâtiment. On le retrouvera mort d’une crise cardiaque dans un barraquement de chantier. Mais les tensions étaient si vives à l’époque entre les divers courants du Mouvement Libertaire Espagnol (MLE) que le Sous Comité National de la CNT demandera une autopsie, craignant qu’Andujar, adhérent de la tendance politique, ait été assassiné par les partisans de la tendance orthodoxe.