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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

LARA SANCHEZ, Angustias « MARUJA »
Née le 11 septembre 1917 à Grenade - FIJL – ML – CNT – Grenade (Andalousie) – Valence (Levant)
Article mis en ligne le 21 mars 2011
dernière modification le 24 juillet 2024

par R.D.
Angustias Lara Sanchez

Emigrée à l’âge de six ans avec ses parents au Brésil, puis en Argentine, où son père milita à la FORA, Angustias Lara Sanchez était revenue avec sa famille à Grenade en 1932. Elle adhérait immédiatement à la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL) et à la CNT dont elle devint la trésorière du syndicat des domestiques. Elle fréquentait à cette époque des militants très connus comme Francisco Maroto del Ojo et José Zarco Martin.

Après la chute de Grenade aux mains des franquistes, elle parvenait en septembre 1936 à s’enfuir et intégrait pendant quelques mois la Colonne Maroto. Au printemps 1937 elle partait pour Valence où elle adoptait le prénom de Maruja et intégrait le syndicat CNT des infirmières et l’Agrupacion de Mujeres Libres dont elle fut nommée trésorière et secrétaire au travail du Comité régional don t le siège se trouvait 25 calle de la Paz.

A la fin de la guerre elle fut internée brièvement au camp d’Albatera avant de pouvoir s’enfuir à Almeria, puis à Grenade où, pendant quelques mois en 1939, elle travailla dans une usine de caramels avant de regagner Valence. En 1940 elle alla quelques mois à Palma de Mallorque avant de revenir à Valence opù elle allait tenir un kiosque à journaux. Elle y était alors très proche d’une autre militante libertaire, Isabel Mesa Delgado, avec laquelle elle avait milité à Mujeres Libres et avec qui elle participa à la clandestinité, notamment à la fondation en 1941 de l’Union des femmes démocrates (Union de mujeres democratas) qui réunissait une quarantaine de femmes dont la majorité étaient libertaires. Après avoir acheté une machine à écrire, Isable Mesa et Maruja Lara reproduisaient les tracts et textes du groupe la nuit, couvrant le bruit de la machine par les chants d’une enfant. Le groupe qui se dissoudra en 1953, se réunissait chaque dimanche récoltait de la nourriture pour les prisonniers et fabriquait des jouets distribués à leurs enfants lors des fêtes. De plus Angustias Lara et Isabel Mesa distribuaient dans leur kiosque de la rue Uruguay la presse anarchiste. Angustias Lara fut arrêtée en 1955. Elle passa l’année 1960 en France pour échapper à la répression.

Après la mort de Franco, elle participa à la reconstruction de la CNT de Valence et aida à la création de la radio libre Radio Klara.
.

Un hommage à Angustias Lara et Isabel Mesa a été organisé en 1996 par la CGT espagnole à Valence.


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