C’est encore adolescent qu’Antonio Jurado Lopez avait commencé à militer à Cordoba dans le mouvement libertaire. Il fut le délégué de Cordoba au congrès de constitution de la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL). Il dut à plusieurs reprises quitter Cordoba pour échapper à la répression.
Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936 il était parvenu à s’échapper et à gagner Madrid tandis que plusieurs membres de sa famille, dont une de ses sœurs enceinte de 7 mois, étaient assassinés par les fascistes. A son arrivée à Madrid il fut envoyé à la Commission d’épuration des forces de l’ordre et de la Guardia Civil, où il resta peu de temps n’aimant pas cette fonction. Il s’engagea alors dans les milices et ayant quelques connaissances topographiques, fut chargé des bataillons de fortifications où, il obtiendra le grade de capitaine.
A la fin de la guerre il fut arrêté à Aranjuez et condamné à mort, peine comuée ensuite pour celle de 30 ans de prison. Lors d’un transfert de Madrid à la prison du Dueso, il parvenait à s’évader du train mais était arrêté quelques mois plus tard et fut interné à Chinchilla et à Puerto de Santa Maria.
A sa libération il travailla dans le bâtiment à Madrid. Dans les années 1960 il collabora au bulletin de l’exil Nervio (Paris) et à l’hebdomadaire Espoir (Toulouse). Après la mort de Franco il participait à la reconstitution de la CNT et de la FAI et collabora à plusieurs titres de la presse libertaire dont Cenit (1985, années 1990), Boletin de la AIT, Solidaridad Obrera (1983-84), Siembra (1991) et Tierra y libertad (1992). A la fin de sa vie il était membre du syndicat CNT des retraités et du groupe Los Conscientes de la Fédération anarchiste ibérique (FAI). Antonio Jurado Lopez est décédé à Madrid le 11 décembre 1994.