Juan Jiménez Soriano, fils aîné du militant libertaire José Jiménez Jiménez, était comme ses frères Francisco, José et Manuel journalier et militant du mouvement libertaire. Toute la famille était connue sous le surnom de Los Estereros. A la proclamation de la République en 1931 il était membre de l’UGT qu’il ne tarda pas à quitter pour participer l’année suivante à la fondation de la CNT d’Alcala del Valle (Cadix) dont il allait devenir l’un des principaux activistes.
Le 1er mai 1936 il fut arrêté avec ses frères après des affrontements avec la Guardia Civil. En juillet 1936 il participa avec ses frères à la défense d’Alcala et fut nommé au Comité de défense et d’approvisionnement de la localité. Il organisa alors les récoltes et accompagna habituellement le président du Comité lors de ses déplacements à Ronda (Malaga). Comme ses frères il participa à la surveillance du village, au désarmement des villageois de droite et à diverses réquisitions et perquisitions. Les 25 et 26 août il avait participé aux affrontements avec la colonne franquiste qui avait tenté d’occuper Alcala. En septembre 1936, devant l’avancée des franquistes il gagna avec ses frères El Burgo (Malaga). Après la chute de Malaga en février 1937, il parvint avec son frère Manuel, à gagner Almeria puis Jaén. Il travailla alors dans une collectivité agricole à La Vega de la Reina.
En septembre 1938 il fut mobilisé dans un Bataillon de fortifications, puis dans le corps des carabiniers à Mora de Toledo. Arrêté à Ocaña en mars 1939, il fut emprisonné le 20 avril 1939 à Alcala, transféré en décembre à Sanlucar de Barrameda puis à Jerez où le 8 mars 1940 il fut condamné à trente ans de prison puis interné à Puerto de Santa Maria. En juin 1942 il obtenait la liberté conditionnelle accompagnée d’une mesure de déportation. Il s’établissait alors à Séville où il était toujours à la fin des années 1940.