Wenceslao Jiménez Orive vivait à Saragosse depuis son enfance. Son père, cheminot militant de la CNT, fut fusillé à Jaca par les franquistes à l’été 1936.
Arrêté à plusieurs reprises avant 1946, Wences milita d’abord dans un groupe de jeunesses socialistes, puis suite à des contacts établis avec le militant libertaire Ignacio Zubizaretta Aspas, adhéra à la Fédération ibérique des jeunesse libertaires (FIJL) clandestine. Arrêté une nouvelle fois en août 1946 à Saragosse, il fut libéré peu après. L’année suivante il fut le délégué d’Aragon au plenum national ternu par la FIJL à Madrid. Après avoir participé en mai 1947 à un projet d’attentat contre Franco au Pierto de la Muela près de Catalayud, sur la route nationale Madrid-Saragosse, il gagna la sierra et rejoignit un groupe de guérilla rurale.
Il passa ensuite en France où il travailla comme ouvrier ajusteur à Paris et à Lyon. Contacté par le militant libertaire José Lluis Facerias il s’intégra à son groupe de guérilla urbaine et pénétra en Espagne le 26 novembre 1948. Puis il constitua son propre groupe appelé Los Maños qui allait se montrer actif à Barcelone, Madrid et d’autres régions.
A Barcelone il participait à l’expropriation de la Banque de Vizcaye et à l’attentat contre l’indicateur Antonio Seba Amoros. Le 9 mars 1949, avec les frères José et Francisco Sabaté Llopart El Quico, Simon Gracia Fleringan, Carlos Vidal Pasanau, José Lopez Penedo et José Lluis Facerias il participait au mitraillage à Barcelone de la voiture d’Eduardo Quintela Boveda, le chef de la police, qui n’était pas à bord ce jour là.
En décembre 1949, pour combler les vides causés par la répression, Wenceslao Jiménez Orive s’installait à Barcelone avec plusieurs membres du groupe dont Rodolfo, Salvador Luis Benito Salgado, Placido Ortiz Gratal et Simon Gracia Fleringan. Le 9 janvier 1950, lors d’un afrontement avec la police à Barcelone, Wenceslao Jiménez Orive était blessé et, pour ne pas tomber vivant aux mains des forces de répression, se suicidait en avalant une capsule de cyanure.