Dolores Jiménez Alvarez était l’aînée d’une famille nombreuse qui, vers 1925, avait émigré en Catalogne. Ayant commencé à travailler dès l’âge de 11 ans, ell entra très tôt en contact avec le mouvement libertaire et, à 16 ans, intégra le groupe théâtral ouvrier Peña Abisinia et fit la connaissance de son futur compagnon Teofilo Navarro Fadrique.
En août 1936 elle s’intégra à la Colonne Durruti sur le front d’Aragon. Lors des attaques menées par les staliniens contre le mouvement libertaire, puis lors de l’offensive franquiste, elle refusa de quitter le front. Pendant plsuieurs mois elle resta à Lanaja où elle participa à des activités culturelles et des représentations théâtrales. Puis elle fut arrêtée à Mollerusa par les troupes du communiste Valentin Gonzalez El Campesino et parvint, lors de son transfert vers Lérida, à s’échapper à Balaguer. Le 7 février 1939, lors de la Retirada, par Puigcerda et Le Perthus, elle passait en France où elle fut internée au couvent de Saugues.
Au cours de l’année 1939 elle parvenait à retrouver son compagnon Teofilo Navarro et tous deux s’installaient à Cordes (Tarn). Dolores Jiménez y participait à la réorganisation de la CNT. Pendant l’occupation allemande elle collabora à l’aide à la Résistance.
Á la Libération elle milita à la FL-CNT de Cordes et fut l’une des réorganisatrices de la Solidarité Internationale antifasciste (SIA). Militante des Jeunesses libertaires (FIJL) elle collaborait alors à l’hebdomadaire Ruta et participait également aux activités culturelles et théâtrales du MLE.
Avec son compagnon, elle collabora par la suite avec les groupes d’action pénétrant en Espagne, notamment les groupes de Quico Sabaté et de Facerias.
Après l’arrestation de son compagnon Teofilo Navarro, retourné en Espagne avec un groupe d’action, elle alla clandestinement à Barcelone en décembre 1946 afin d’établir un contact avec lui à la prison Modelo. Puis, en janvier 1947, elle retournait en France par Perpignan.
Dolores Jiménez Alvarez Blanca milita ensuite à Toulouse où elle occupa de nombreux postes au sein du mouvement libertaire : trésorière de la SIA et du Comité régional de la FAI, membre du secrétariat de presse du Comité national.
En 1999 elle vivait à Toulouse où elle est décédée à une date inconnue.