Exilé en France pendant la seconde guerre mondiale, Santiago Amir Gruañas El Sheriff, membre du groupe catalaniste Estat Catala, y avait participé à un réseau de résistance en contact avec les services de renseignement anglais. Il passait armes et informations entre la France et l’Espagne.
En 1945 il s’installait à Barcelone et servait de guide pour ceux qui voulaient franchir la frontière. C’est au cours d’un de ces voyages qu’il était entré en contact avec le mouvement libertaire auquel il adhérait. Responsable des passages clandestins entre la France et l’Espagne, il a travaillé souvent avec Francisco Sabaté Llopart Quico et José Lluis Facerías Face. C’est lui qui avait ramené en France José Sabaté Llopart après qu’il ait été blessé en mars 1949.
Responsable d’un groupe d’action il organisait plusieurs hold-up entre janvier et octobre 1949 pour financer la résistance : le 4 janvier 1949 avec Ginés Urrea Piña et José Torres Cuadrado il participait à l’attaque de la banque Soler y Torra au n°3 de la Place Urquinaona ; au cours de ce hold up, un coup de feu partait accidentellement du pistolet de Santiago Amir, tuant net Martin Salva Fugueras un vendeur de loterie venu effectuer un versement, ce qui entrainera la fuite du groupe.
Le 18 février 1949 avec Francisco Martínez Marquez Paco et Ginés Urrea Piña il participait à l’attaque de la sucursalle du Banco Central de Barcelone, paseo de San Juan où le groupe s’emparait de 77.699 pesetas. Le 20 mai avec les mêmes et Antonio Moreno Alarcón il se rendait au domicile d’un entrepreneur de travaux publics où se faisant passer pour un inspecteur des impôts il se faisait remettre 75.000 pesetas. Le 15 octobre avec Ginés Urrea Piña, Arquimedes Serrano Ovejas et José Pérez Pedrero Tragapanes il faisait partie du groupe de protection lors de l’attaque par Julio Rodríguez Fernández, César Saborit Carralero et Francisco Martínez Marquez de l’entreprise “Construccion Pamies”, rue Aribau, où le groupe s’emparait de 31.000 pesetas.
Arrêté à Barcelone le 3 mai 1950 avec d’autres membres des groupes d’action dont Silvio Aiguaviva Vila, José Iglesias Paz, Pedro Meca López et Ginés Urrea Piña, Santiago Amir Gruañas El Sheriff a été condamné à mort par le Conseil de guerre qui s’est ouvert le 6 février 1952 contre une trentaine de membres des groupes d’action. Il a été fusillé le 14 mars au camp de la Bota de Barcelone avec Pedro Adrover Font, Jorge Pons Argilés, José Pérez Pedrero et Ginés Urrea Piña tous membres de la guérilla libertaire.