Ouvrier bronzier et végétarien, José Ibañez Sebastain s’était insoumis au service militaire et était passé en France où il s’était installé dans la région lyonnaise et militait aux Jeunesses libertaires (FIJL).
Au printemps 1949, il intégrait un groupe guérillero dont la mission principale était d’aller en Aragon pour y liquider des groupes de contre guérilla fomés par la Guardia Civil et de commettre un attentat contre un train où devaient voyager de hauts responsables franquistes. Le 20 mai 1949, sous la conduite de Manuel Rodenas Valero et de Fabian Nuez Quiles, le groupe formé de José Ibañez Sebastian, Alfredo Cervera Cañizares, José Capdevila Ferrer, Roger Ramos Rodriguez, Angel Fernandez Vicente, Mariano Llovet Isidro, Jorge Camon Biel et Rogelio Burillo Esteban, s’infiltrait par Bielsa dans la province de Huesca.
Après avoir attaqué la mairie de Hoz de Barbastro (Huesca) le 28 mai, le groupe était pris en chasse par la Guardia Civil et se séparait en deux. Après divers affrontements, avec la Guardia Civil au cours desquels seront tués Rogelio Burillo Esteban, Jorge Camon Biel et Fabian Nuez Quiles, tous seront capturés, transférés dans les prisons de Caspe, Huesca et Saragosse. José Ibañez Sebastian, qui était parvenu à s’échapper, et pour tenter de s’en sortir, se rendit aux autorités en tant qu’insoumis au service militaire. Il fut envoyé à Palma de Mallorque où en août 1949 il futt finalement arrêté.
Traduits devant un conseil de guerre, le 16 mars 1950, tous les membres du groupe seront tous condamnés à mort. Seuls José Ibañez Seastian et Angel Fernandez Vicente verront leurs peines commuées pour celle de trente années de prison. Le 10 mai 1950 furent fusillés à Saragosse Manuel Rodenas Valero, Anfredo Cervera Cañizares, Mariano Chaves isidro, José Capdevilla Ferrer et Roger Ramos Rodriguez.
Libéré en août 1969, après vingt ans et six jours de prison, José Ibañez Sebastian s’installait à Valence avec sa compagne Carmen Boquer. Incapable de se réadapter à la société, José Ibañez Sebastian, devenu sans domicile fixe ni travail, fut retrouvé inanimé dans les rues de Valence en 1996. Transféré dans un hôpital de Valence, il y décédait.