Dès les premiers mois du soulèvement franquiste, Abelardo Gutiérrez Alba, dont le père avait été fusillé, avait gagné la montagne avec ses frères Baldomero et Jovino, sa sœur Domitila, sa mère Consuelo Alba Digon et semble-t-il, un oncle, Segundo Alba Digon. Il aurait ensuite combattu sur le front asturien.
Fin 1939 il était avec le cénétiste Marcelino de la Parra Casas et le socialiste Manuel Giron Bazan, responsable d’un groupe assez important de fugitifs. En 1941 il était en étroit contact avec le groupe du socialiste Abel Ares Pérez et dans la zone de Lugo avec Manuel Castro Tellado, les frères Lamas Cerezales et les frères Voces Canonica Los Pitaciegas.
En avril 1942 fut l’un des 24 guérilléros qui constituèrent, lors d’une réunion aux monts de Ferradillo, la Federación de guerrillas Leon-Galicia.
En 1944 il accompagna Marcelino Fernandez Villanueva, chef de l’état-major de la Fédération, Abel Ares Pérez et César Rios à Lugo pour y établir des contacts avec d’autres groupes et y contrer l’influence des communistes.
A partir de 1945 il fut, aux cotés d’Antonio Fernandez Crespo Fuenteoliva, le commandant adjoint de la 3e Agrupacion de la Fédération qui était commandé par Manuel Castro Tellado et qui avait pour zone d’activité la bande sud-est de Lugo (Beceneror, Baralla, Cervantes, Fonsagrada, Meira…).
En 1947, avec l’aide des réseaux de la CNT du Pays Basque, il parvenait à passer en France avec ses frères Baldomero et Jovino. Abelardo Gutiérrez Alba revint ensuite au moins à deux reprises en Espagne pour aider le reste de sa famille à passer en France. Il émigra ensuite au Vénézuela où il est décédé en 1978 au moment où il préparait son retour définitif en Espagne.