Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, Manuel Gracia Escartin était parvenu à s’échapper de Saragosse tombée aux mains des fascistes et s’était intégré à la Colonne Roja y Negra. Après la militarisation de la Colonne au sein de la 28e Division (Ascaso), il y fut soldat jusqu’à la fin du conflit.
En mai ou juin 1940, Manuel Gracia Escartín s’évadait de la prison de Huesca avec Bernabé Argüelles Depaz, Benito Sante Marti, Vicente Iglesias Romero, José Urrea Daniel et Rafael Olalde Pradera. Militants trop connus pour rester en Aragon, tous gagnaient alors Barcelone et s’intègraient au groupe de Joaquin Pallarés Tomás. Leur activité commune allait permettre l’émergence du premier comité régional des Jeunesses libertaires. Le groupe fut démantelé le 8 mars 1943 lorsqu’il fut arrêté avec Joaquin Pallarés Tomás, Francisco Alvarez Rodríguez, Fernando Ruiz Fernández, Francisco Atares Martin, José Serra López, Juan Aguilar Mompart, Benito Sante Marti, Vicente Iglesias Romero, Rafael Olalde Pradera et Hilaria Fondevilla Fuentes.
Accusés de nombreuses attaques, de désarmements de membres de la Guardia Civil et de la mort du garde Heliodoro Rodríguez Arroyo le 6 août 1942, ils furent traduits devant un conseil de guerre tenu le 24 mars 1943 à la prison Modelo. Huit peines de mort furent prononcées et exécutées le 29 mars. Les autres condamnés, dont Manuel Gracia Escartín furent condamnés à une peine de vingt ans de prison.
Manuel Gracia Escartín se serait de nouveau évadé de la prison de Huesca en 1949.