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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

Né en 1913 à Huesca
GRACIA ESCARTÍN, Manuel
Ouvrier mosaïste - FIJL - MLE – CNT – (Aragon) - Groupe de Joaquin PALLARÉS TOMÁS – Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 11 mai 2009
dernière modification le 24 juillet 2024

par R.D.

Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, Manuel Gracia Escartin était parvenu à s’échapper de Saragosse tombée aux mains des fascistes et s’était intégré à la Colonne Roja y Negra. Après la militarisation de la Colonne au sein de la 28e Division (Ascaso), il y fut soldat jusqu’à la fin du conflit.

En mai ou juin 1940, Manuel Gracia Escartín s’évadait de la prison de Huesca avec Bernabé Argüelles Depaz, Benito Sante Marti, Vicente Iglesias Romero, José Urrea Daniel et Rafael Olalde Pradera. Militants trop connus pour rester en Aragon, tous gagnaient alors Barcelone et s’intègraient au groupe de Joaquin Pallarés Tomás. Leur activité commune allait permettre l’émergence du premier comité régional des Jeunesses libertaires. Le groupe fut démantelé le 8 mars 1943 lorsqu’il fut arrêté avec Joaquin Pallarés Tomás, Francisco Alvarez Rodríguez, Fernando Ruiz Fernández, Francisco Atares Martin, José Serra López, Juan Aguilar Mompart, Benito Sante Marti, Vicente Iglesias Romero, Rafael Olalde Pradera et Hilaria Fondevilla Fuentes.

Accusés de nombreuses attaques, de désarmements de membres de la Guardia Civil et de la mort du garde Heliodoro Rodríguez Arroyo le 6 août 1942, ils furent traduits devant un conseil de guerre tenu le 24 mars 1943 à la prison Modelo. Huit peines de mort furent prononcées et exécutées le 29 mars. Les autres condamnés, dont Manuel Gracia Escartín furent condamnés à une peine de vingt ans de prison.

Manuel Gracia Escartín se serait de nouveau évadé de la prison de Huesca en 1949.


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