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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

GONZÁLEZ SANMARTI, Ramon « El NANO » ; « Santiago SOLER »
Né à Granollers (Barcelone) le 26 mai 1920 – tué le 13 juin 1948 - FIJL – FAI – CNT – Barcelone (Catalogne) - Groupe de José Lluis FACERIAS & MLR
Article mis en ligne le 29 mars 2009
dernière modification le 24 juillet 2024

par R.D.
Ramon Gonzalez Sanmarti

C’est en 1933, alors qu’il était apprenti, que Ramon Gonzalez Sanmarti avait adhéré à la CNT. Emprisonné quelques mois suite à sa participation au mouvemnt d’octobre 1934, il fut à sa libération en 1935 membre à Granollers du premier comité local de la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL) et fut le délégué du Valles oriental à l’assemblée pleinière tenue à Badalone en mai 1936.

En juillet 1936, après avoir participé aux combats contre les militaires, il fut nommé aux comités locaux de la FIJL et de la Fédération anarchiste Ibérique (FAI). En octobre il abandonnait ses postes de responsabilité et s’enrôlait dans les milices confédérales du Valles oriental qui, sous la responsabilité de Ginés Mayordomo allaient rejoindre la Colonne Roja y Negra avnt d’être intégrées lors de la militarisation dans la 28e Division (ex Colonne Ascaso). Suite à la décision du général Sebastian Pozas, commandant de l’armée de l’est, de renvoyer dans leurs foyers les mineurs, Ramon Gonzalez Sanmarti revenait à Granollers où il reprenait ses tâches organisationnelles. Après la rupture du front d’Aragon en avril 1938, il repartait pour le front dans la 26e Division (ex Colonne Durruti) et se distinguait particulièrement dans les combats de San Cornelio et San Roma d’Abelle, au barrage de Camarasa.

Après avoir participé à toute la retraite de Catalogne, il passait en France en février 1939 et était interné dans divers camps dont le Vernet, Agde, Barcarés, Argelès et Saint-Cyprien. Pour pouvoir sortir des camps, il s’engageait alors dans la Légion étrangère. Envoyé au Maroc, il était ensuite réformé et regagnait la France où ses papiers d’ancien combattant lui permetteient de travailler normalement. Pendant l’occupation, il était arrêté à Toulouse par les allemands et était envoyé au titre du STO à Sète dont il s’enfuyait rapidement. Il servit ensuite d’agent de liaison entre les comités clandestins de l’organisation et les compagnons qui avaient rejoint le maquis.

de g. à dr. : Mariano Avellana & Ramon Gonzalez Sanmarti (Toulouse, 1945)

Dès la libération il fut l’un de ceux qui participèrent activement à la réorganisation de la FIJL avant de s’intégrer aux groupes d’action qui partaient pour l’Espagne, notamment à celui de José Lluis Facerias Face. En 1947 il intégrait le Mouvement Libertaire de Résistance (MLR) et participait le 12 juillet à l’exécution de l’indicateur Eliseo Melis Diaz : avec Pedro Adrover Font El Yayo, il avait assuré la couverture lorsque les autres membres du groupe, Manuel Pareja Pérez Parejilla, Antonio Gil Oliver et José Villegas Izquierdo, s’étaient saisis de Melis.

Début novembre 1947 i pénétrait une nouvelle fois en Espagne avec José Lluis Facerias, Juan Cazorla Pedrero Tom Mix, Francisco Ballester Orovigt, Celedonio Garcia Casino et Domingo Ibars Juanias. Début mars 1948 il partait pour la France avec Juan Alcacer Albert comme délégués de la FIJL afin d’aller informer l’organisation en exil. Les deux délégués passèrent par Madrid, puis San Sebastien où le guide Geronimo Falo Villanueva leur fit passer la frontière.

Ramon Gonzalez Sanmarti El Nano a été tué le 13 juin 1948 à Barcelone lors d’un guet-apens tendu par la police.


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