Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, Evaristo Gonzalez Pérez avait gagné la Sierra puis s’était rendu. Pour échapper à la mort, il avait alors adhéré à la Phalange puis s’était engagé dans l’armée franquiste dont il désertait rapidement pour passer en zone républicaine et rejoindre les rangs de l’armée populaire.
Fait prisonnier à la fin de la guerre, il était condamné à mort, puis la peine était commuée en 30 ans de prison. Dans la nuit du 29 septembre 1942, avec Robustiano Arias Corujo, Antonio Garcia Rodriguez et Avelino Guardado Lens, il s’évadait de la prison d’Astorga (Leon) et gagnait la sierra où il rejoignait la Federación de Guerrillas Leon-Galicia.
Militant communiste et partisan de la rupture avec la Federación dirigée par des socialistes et des libertaires, il appuya la formation de l’Ejercito Guerrillero de tendance communiste. En 1944 il partagea avec Enrique Oviedo Blanco O Chapa la direction de l’un des quatre groupes fomant la Primera Agrupacion qui avait pour zone d’activité la zone Ponferrada-Orense. Puis il fut nommé responsable du détachement Santiago Carrillo de la II Agrupacion de l’Ejercito Guerrillero qui fut actif dans la zone A Rua-Ponferrada.
Le 21 octobre 1945, son groupe investissait le village de Dragonte et abattait plusieurs partisans du régime dont le curé Rocesvinto Ruiz Sanchez, Rafael Diñeiro Campelo, Rufino Bouzas Gonzalez, Melchor Sampron Garcia et David Castelao Ares. En juillet 1946, il fut encerclé avec Abel Ares Pérez El Abel dans la zone du Bierzo mais les deux guérilleros parvinrent à s’échapper.
Au printemps 1949 les survivants du groupe avaient trouvé refuge dans plusieurs maisons de Chavaga Monforte (Lugo). Le 20 avril une soixantaine de membres de la Guardia Civil encerclaient le village et donnaient l’assaut. Dans l’affrontement furent tués Evaristo Gonzalez Pérez Rocesvinto, Guillermo Moran Garcia, Gregorio Colmenero Fernandez Porreto, Julian Acebo Alberca Guardiña, l’agent de liaison Ramon Lopez Casanova et sa sœur Maria. Seuls parvinrent à s’échapper Fermin Gutiérrez Lada El Segura grièvement blessé et Saul Mayo Méndez qui, selon Fermin Gutièrrez, aurait été un traître infiltré qui aurait abattu plusieurs des guérilleros en leur tirant dans le dos lors de cet affrontement.