Rafael Gómez Talon militait avec son frère Salvador aux Jeunesses libertaires (FIJL) du quartier de Clot à Barcelone ; il appartenait pendant la guerre au groupe appelé « Nanos de Eroles », à la Fédération Anarchiste Ibérique (FAI) et avait été milicien dans la Colonne Durruti. Lors de la chute de Barcelone, il ne put partir pour la France et avait été emprisonné au camp de concentration de la Horta (Barcelone). Grace à un faux ordre de libération, son frère Salvador parvenait à le faire libérer et il s’intègrait immédiatement au groupe formé par son frère et d’autres militants de Clot revenus de France pour poursuivre la lutte en Espagne, comme entre autres Juan Baeza Delgado ou José Tarín Marchuet.
Ce groupe allait libérer de nombreux compagnons emprisonnés et condamnés à mort soit à l’aide de faux ordres de libération soit en attaquant les fourgons de la police lors des transferts de prisonniers et de condamnés.
Rafael Gómez Talón a été arrêté début septembre 1939 lors de l’opération de police qui décapitait le groupe et où étaient arrêtés vingt cinq de ses membres. Traduit devant un Conseil de guerre qui se réunit le 9 décembre 1939 à Barcelone, il était condamné à mort et était fusillé le 12 septembre 1939 au camp de la Bota avec son frère Salvador Gómez Talón, Fulgencio Rosaledo Martinez, José Tarín Marchuet, Juan Baeza Delgado et Juan Pallarés Mena.