Emigré très jeune à Barracaldo, Felix Gómez Romero travaillait aux hauts fourneaux. Il y perdra un bras -d’où son surnom de El Manco - dans un accident du travail. Il tenait également un petit poste de ventes de livres et journaux. Dans les années 1926-27 il souscrivait en faveur des prisonniers par l’intermédiaire de La Revista Blanca. Il sera à plusieurs reprises emprisonné sous la dictature de Primo de Rivera et sa maison servira de refuge aux membres des groupes d’action dont Juan García Oliver.
Il a participé à la guerre civile sur le front nord, puis à la chute du front avait été évacué par mer vers la France avant de regagner Barcelone. Exilé en France à la fin de la guerre, il avait été interné au camp d’Argelès (ou de Noé) puis était retourné rapidement en Espagne, regagnait son village natal de Cenicero (La Rioja) où en 1940 il dut subir les pressions et les persécutions de la Guardia Civil. Quand il fut très âgé, il alla vivre chez une de ses filles à Vitoria où il est décédé en décembre 1972.