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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

ALVAREZ GOMEZ, Santiago « EL GALLEGO »
Né à San Miguel de Outeiro (Valdeorras - Orense) le 11 février 1913 - mort le 29 avril 2002 -Journalier - PCE - UGT - Villamarin (Galice) & Madrid (Nouvelle-Castille) - Paris
Article mis en ligne le 12 décembre 2006
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Enfant de choeur et sacristain de son village, Santiago Alvarez Gómez s’était querellé en 1930 avec le curé de la paroisse et avait adhéré à l’UGT où avec notamment Alfonso Gayoso Frias et Benigno Alvarez il allait orgaqniser le syndicat de la Fédération des travailleurs de la terre. L’année suivante il adhérait au Parti Communiste. Sa participation au mouvement révolutionnaire d’octobre 1934 lui valait d’être emprisonné. Lors de la victoire du Front populaire il était le secrétaire du PC et maire adjoint de Villamarin (Orense).

En juillet 1936 il était à Madrid où il suivait des cours de formation du parti. Il s’intégrait immédiatement à la lutte contre la rébellion franquiste et était nommé commissaire politique du 4è Bataillon des Milices populaires Galiciennes dont il avait été l’un des organisateurs avec notamment le député du parti galicien Castelao. En janvier 1937 il fut nommé commissaire politique de la 11è Division du 5° Régiment commandée par Enrique Lister Forján avec qui il fera pratiquement toute la guerre (Madrid, Jarama, Guadalajara, Brunete, Belchite, Teruel, Catalogne).

Exilé lors de la Retirada, il alla d’abord en Union soviétique avant de gagner l’Amérique latine et notamment Cuba.

En 1941 était formée à Mexico une délégation du bureau politique du PCE présidée par Antonio Mije García et chargée de réorganiser le parti avec les militants exilés en Amérique latine, d’étudier la situation politique espagnole et de créer les conditions propices à la clandestinité. Envoyé depuis Mexico, Santiago Alvarez Gómez El Gallego qui avait été formé en URSS pour les missions spéciales, présidait à La Havane un comité du Parti dont faisait également partie Jesús Larrañaga Churruca.

En juillet 1945, via Mexico, Santiago Alvarez entrait en Espagne par Barcelone sous une fausse identité et, avec l’aide de Sebastián Zapiráin Aguinaga, qui était arrivé en Espagne par le Portugal en avril, réorganisait la délégation nationale du parti qui avait été jusque là dirigé par Jesus Monzon Reparas. La troika de direction était alors formée par Sebastián Zapiráin secrétaire général, Santiago Alvarez secrétaire d’agitation et propagande et Antonio Núñez Balsera Santiago secrétaire à l’organisation.

Cette réorganisation suivait de peu le démantélement d’une partie de l’appareil guérillero et d’information du parti suite à l’arrestation des groupes urbains de José Vitini Flores. La durée d’existence de cette délégation allait être fort brêve puisque à la mi-août étaient arrêtés à Madrid Sebastian Zapiráin et Santiago Alvarez. Ces arrestations provoquaient la chute de près de soixante dix militants. Le secrétariat du Parti était alors assumé par Agustin Zoroa Sánchez Dario qui était également le secrétaire militaire de l’organisation.

Traduit devant un conseil de guerre qui s’était réunit en mai 1946, Santiago Alvarez a été condamné à dix huit ans de prison et Sebastian Zapiráin à vingt ans. Il fut interné à Alcala de Henares, Burgos et Logroño. Libéré en 1954 après de longues années à la prison de Logroño, Santiago Alvarez Gómez s’exila à Cuba puis au Mexique où en 1956 il entrait au bureau politique du PCE. En 1957 il effectuait un voyage à Paris pour y disctuter de la Réconciliation nationale prônée par le PCE et à laquelle était opposé le comité de Mexico. Puis il restait en Europe pour y organiser l’activité internationale du parti. En 1959 il participait au congrès de l’émigration galicienne.

Lors du VI congrès du PCE en janvier 1960, Santiago Alvarez était élu au Comité exécutif, nouvelle appellation du bureau politique. En 1968 il avait été nommé secrétaire du Parti communiste galicien lors de sa fondation. Début 1971, après les exclusions du parti d’Enrique Lister Forján et d’Eduardo García López, Santiago Alvarez restait membre du Comité exécutif. En 1976 il entrait clandestinement en Espagne où il était arrêté.

Santiago Alvarez Gomez, qui avait quitté son poste de secrétaire général du parti communiste galicien en 1978, est décédé à Madrid le 29 avril 2002.


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