José Graciano Fernandez Garcia Pepe Llagos a participé sous le franquisme à tout le procesus de réorganisation des organisations socialistes asturiennes. Il fut, au milieu des années 1940, l’un des premiers contacts entre les guérilleros des montagnes et l’organisation urbaine.
En avril 1946, suite à une rafle à Laviana de militants socialistes dont Domas Vallina, Enrique Arvesu, José Valdes, la police saisissait lors d’une perquisition au domicile de Florentino Zapico, le président de la commission exécutive de la Fédération socialiste asturienne (FSA), une importante documentation qui lui permit d’arrêter la plupart des responsables locaux dont José Graciano Fernandez. Cet épisode de la clandestinité est connu dans les milieux socilaistes sous le nom de la « Zapicada ». José Graciano Fernandez fut remis en liberté provisoire en juin 1947.
A la fin octobre 1948, quelques jours avant l’évacuation vers la France de 28 guérilleros socialistes, une réunion se tenait au lieu-dit « El Pontico » à Sama, où il fut décidé de confier la direction des organisations socialistes asturiennes à Daniel Iglesias, Alfredo Garcia et José Graciano Fernandez Garcia Pepe Llagos qui habitaient tous trois le district du Consejo de San Martin del Rey Aurelio. Mais l’évacuation des guérilleros le 28 octobre, déclencha une vague de répression dans la région, obligeant Alfredo Garcia et Daniel Iglesias à se mettre à l’abri. José Graciano Fernandez, resté seul, compléta alors l’organisation clandestine avec trois autres militants dont Cecilio Pérez Castaño.
José Graciano Fernandez Garcia a été arrêté en novembre 1958 lors d’une vaste rafle qui décapita le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) dans toute la péninsule. Il fut condamné à six mois de prison et fut remplacé à la Fédération asturienne par Herminio Alvarez Iglesias.
José Graciano Fernandez Garcia Pepe Llagos avait deux autres frères victimes du franquisme : Enrique tué sur le front d’Oviedo à El Esclampero, dont on ignore le lieu de la sépulture et Ignacio Silvino mort au camp de concentration La Vidriera de Aviles le 10 mai 1938.
José Graciano Fernandez Garcia, qui avait participé après la mort de Franco, à la reconstruction des organisations socilaistes, est mort le 13 mars 1990.