Membre de la CNT et des jeunesses libertaires depuis son adolescence, Valerio Gil Ibars avait été pendant la guerre civile milicien dans la colonne Durruti où il avait refusé toutes responsabilité et grades. Réfugié en France lors de la retirada il avait été interné au camp de Saint-Cyprien. Pendant l’occupation il travaillait comme mineur et participait à la résistance ce qui lui avait valu d’être arrêté par la Gestapo et déporté à Mauthausen.
Peu après son retour de déportation, Valerio Gil Ibars était en 1945 l’un des agents de liaison entre le Comité national de la FIJL en exil et l’intérieur. Il déploya en Catalogne une intense activité jusqu’à son arrestation avec plusieurs autres compagnons. Torturé pendant trois mois, il fut condamné à trente ans de prison et interné à Barcelone puis au Dueso.
Libéré en 1960 il continua de militer et fit partie de la plupart des comités régionaux de Catalogne et du Comité National de la CNT et ce malgré une santé fragile : souffrant de silicose, il avait également des éclats de mitraille dans les poumons et ne voyait plus que d’un œil. Il effectua de très nombreux voyages entre l’Espagne et la France et dans diverses provinces d’Espagne au service de l’organisation.
Valerio Gil Ibars est mort à Rubi (Barcelone) le 20 juillet 1976.