Bandeau
Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

GARCÍA GARCÍA, Miguel « FERRER »
Né à Archena (Murcie) le 23 février 1908 - mort le 4 décembre 1981 - Typographe ; Interprète - MLE - CNT - Groupe de Julio RODRÍGUEZ FERNÁNDEZ “EL CUBANO” - Barcelone (Catalogne) - Londres
Article mis en ligne le 4 juin 2008
dernière modification le 22 octobre 2024

par R.D.
Miguel Garcia Garcia

Orphelin à l’âge de 11 ans — son père avait été assassiné par les pistoleros du syndicat libre — Miguel García García avait commencé à travailler dans une verrerie, puis en 1920 comme vendeur de journaux. Suite à une grève il devait partir pour la France où à Perpignan il travaillait dans une écurie. Rentré en Espagne en 1921 il apprenait la typographie et adhèrait à la CNT en 1922. Il travaillait alors dans l’hôtellerie et était membre d’un groupe d’action. A plusieurs reprises pour échapper à la répression il dut s’exiler en France (Paris et Trouville en 1926).

En juillet 1936 il participait aux combats de rues puis partait pour le front d’Aragon (Tarrega, Caspe, Belchite), puis sur le front de Madrid où il allait rester 32 mois et être blessé. Il allait former deux bataillons étudiants et combattre à Guadalajara. Après la déroute des troupes italiennes, il avait été l’un des premiers à rentrer dans Brihuega.

A la fin de la guerre il se cachait à Valence, puis à Barcelone où il était arrêté sur dénonciation le 9 mai 1939 et interné à Pueblo Nuevo avec José Sabate Llopart. Détenu 22 mois, il était envoyé ensuite au camp “Unamuno” à Madrid. Condamné à six mois, couvert par la préventive, il était libéré en mars 1941 et s’intègrait immédiatement à la résistance avec José Sabate. Miguel García García était en 1941 en contact avec les services secrets britanniques qui lui apprennaient à falsifier les papiers. Avec une presse récupérée lors d’un hold up Miguel García García allait alors établir de nombreux faux papiers pour les militants. Il participait également avec Francisco Sabate Llopart Quico au passage en Espagne et à l’évacuation de nombreux juifs et aviateurs alliés.

Lié à la FAI il participait avec Juan Pena à la fabrication de son organe clandestin Tierra Y Libertad (vers 1945). Farouche opposant à la ligne collaborationiste, son groupe participait à de nombreux hold-up. Lui même participait à l’attaque de la banque de Bizcaye. Miguel García García accompagnait souvent A. López pour percevoir l’impôt révolutionnaire chez des industriels.

Miguel Garcia Garcia (Paris, 1976)

En septembre 1949 Miguel García García Ferrer entrait en Espagne avec le groupe Talion de Julio Rodríguez Fernández El Cubano. Le 9 octobre il participait avec Pedro Adrover Font, José Corral Martí, Manuel Fornes Marín, Francisco Martínez Márquez et Julio Rodríguez à l’attaque du meublé Casita Blanca où le groupe s’emparait de 37.000 pesetas et des papiers des habitués de l’endroit. Arrêté le 21 octobre 1949, il était condamné à mort le 6 février 1952 avec Antonio Moreno Alarcón, Domingo Ibars Juanias, José Corral Martí, Ginés Urrea Piña, Pedro Adrover Font, José Pérez Pedrero, Santiago Amir Gruañas et Jorge Pons Argilés lors d’un conseil de guerre contre une trentaine de militants libertaires. Après 38 jours passés dans la cellule des condamnés à mort, sa peine était commuée le 13 mars en trente ans de détention. Il allait au cours de sa détention tenter à plusieurs reprises de s’évader (faisant même entrer un revolver en cellule) et allait participer à la mutinerie de San Miguel de los Reyes, ce qui lui avait couté en 1959 une peine supplémentaire de cinq ans. En 1960 il tentait de s’évader de Teruel en creusant un tunnel. Il était ensuite transféré à Alicante, puis en 1965 à Soria. Pour raison de santé et après 22 ans derrière les barreaux, il était libéré en 1969 et partait pour l’Angleterre où il fondait avec Stuart Christie l’Anarchist Black Cross dont il était nommé secrétaire international, collaborait au journal Black Flag et au Centro Iberico de Londres.

Miguel Garcia Garcia (Barcelone, 1979)

Rentré en Espagne en 1976, Miguel García García ouvrait à Barcelone le bar La Fragua qui devenait un lieu de réunion anarchiste. Miguel García García est mort à Londres le 4 décembre 1981

Oeuvres : *Franco’s prisoner (London, 1972,171 p) ; *Miguel Garcia’s strory (Londres 1982) ; * Looking back after 20 years of jail (Australie,s.d.) ; *Spanish political prisoners ;


Dans la même rubrique

GARCIA FREIRE, José
le 8 janvier 2023
par R.D.
GARCIA GUILLEN, Francisco
le 30 mai 2014
par R.D.
GARCIA FERNANDEZ, Agustin
le 7 janvier 2014
par R.D.
GARCIA GARCIA, Paulino
le 4 décembre 2013
par R.D.
GARCIA GARCIA, Constantino
le 26 juillet 2013
par R.D.