N’ayant pu s’enfuir vers la France à la fin de la guerre, Braulio García Fernández El Barbas militaire professionnel resté fidèle à la République s’était d’abord caché chez des parents à Navas de Estena (Ciudad Real) puis, suite aux nombreuses perquisitions effectuées par les phalangistes de ce village, avait gagné la Sierra où il avait rejoint le groupe d’Eugenio Sánchez Esteban Rubio de Navahermosa. Gravement malade de l’estomac, Braulo Garcia qui était marié et père de 5 enfants, allait régulièrement de nuit visiter sa famille pendant plusieurs mois jusqu’à une nuit où il échappa de peu à la Guardia Civil qui surveillait la maison et qui lors des tirs tua un âne, propriété du responsable de la Phalange, ce qui provoqua la colère de la femme de ce dernier qui, avec un couteau guetta pendant plusieurs jours les filles de Braulio.
En avril 1941, suite aux pertes subies et comme plusieurs autres guérilleros de la zone, Braulio Garcia Fernandez avait décidé de tenter de passer au Portugal. Selon Eusebio Garcia Delgado Porrones, il aurait été surpris et blessé par la Guardia Civil alors qu’il se reposait dans la province de Badajoz. Transféré à l’hôpital provincail de Badajoz, il aurait été tué lors d’une tentative de fuite.
Sa compagne Sofia López et une de ses filles qui le le ravitaillaient régulièrement dans la Sierra, fut finalement emprisonnée avec un de des frères, Arturo López qui sera torturé pour lui faire avouer la cachette de El Barbas, blessé lors d’un simulacre de “loi de fuite” puis condamné à mort et fusillé le 23 octobre 1941 au cimetière de Navas de Estena avec Quintin García Fernández Cachuca du groupe de Jesus Gómez Recio Quincoces.
A sa sortie de prison, Sofia Lopez, son mari disparu, son frère tué, ses biens confisqués et vendus et ses filles en bas âge l’empêchant de trouver un travail, entra dans une profonde dépression et se suicida en se jetant dans un puits.