
Pendant la guerre José García Coleto avait été milicien au Bataillon Bautista Garces (du nom d’un député communiste de Córdoba assassiné par les franquistes) formé en août 1936 à Villanueva de Córdoba. Il avait combattu ensuite à la 40° Brigade Mixte sur le front de Madrid.
A la fin du conflit il était retourné à Villanueva de Córdoba et s’était rendu aux autorités. Interné au camp de concentration de la Granjuela, puis de Los Blázquez, il avait été libéré au bout de trois mois. Revenu à Villanueva, il était immédiatement arrêté par les phalangistes et torturé à plusieurs reprises. Lors du transfert d’une cordée de prisonniers dans les rues de Villanueva, il parvenait à s’évader et à échapper aux nombreux tirs des forces de répression. Il gagnait ensuite la sierra (été 1939).
Le 3 février 1940, il abattait le garde assermenté Fructuoso Reyes qui l’avait torturé. Son épouse Josefa Gómez qu’il visitait souvent sera l’objet de cruelles persécutions et sera emprisonnée à plusieurs reprises. Au printemps 1940 José García Coleto Perica pendait un autre guérillero, Juan Caballero Coleto El Hebrero qui avait lui même assassiné un autre guérillero, Miguel Jiménez Conde Lagartijo, pour une raison inconnue.
Le 29 août 1940 alors qu’avec un autre guérillero, Juan Mateo Gutíerrez Sánchez El Mojino, José García Coleto Perica se ravitaillait dans une ferme du district de Villaviciosa, le propriétaire, Antonio Murillo Navajas, phalangiste notoire, qui se trouvait là par hasard, les assomait par derrière à l’aide d’un banc puis les battait à mort. Pour prix de son “héroisme” il recevra une gratification de 50 pesetas (inscrite au registre des comptes de la mairie de Pozoblanco le 7 octobre 1940).