En juillet 1949 Luciano Alpuente Hernandez pénètrait en Espagne par le lac d’Urdiceto (Huesca) avec un groupe guidé par Antonio Ribera et Antonio Carruesco et dont faisaient partie Alejandro Tiburcio, Eusebio Montes Brescos, Jaime Jordan, Aurelio Martí, Antonio Alquezar et Jaime El Rubio. Le groupe était accroché par la Guardia Civil dans une ferme abandonnée près d’Alberuela de la Liena, puis de nouveau le 11 juillet où Antonio Ribera étaittué lors de l’affrontement. Luciano Alpuente blessé au pied et Alejandro Tiburcio repartaient alors vers la France. Accrochés chaque nuit par la Guardia Civil, ils parvenaient toutefois à franchir la frontière.
Le 2 août 1949 il fit partie d’un nouveau groupe formé par José Sabaté Llopart Pepe, Juan Serrano, Francisco Massip Valls Cisco, Jaime Palau Papiol, Eusebio Montes Brescos et José Pérez Pedrero Tragapanes. Le groupe avait franchi la frontière à Prats de Mollo et gagné Olot par Vallfogona de Ripollès et Ripoll. Le matériel lourd avait été caché dans des cabanons à Sant Vicenc del Horts et laissé à la garde de Luciano Alpuente et d’Eusebio Montes. Alors qu’il passait rue Borrell à Barcelone, Luciano Alpuente était criblé de balles par la police le matin du 14 octobre 1949 tandis que les compagnons qui l’accompagnaient parvenaient à s’enfuir. Il était porteur de faux papiers au nom de Enrique Madurga Herrero.
Selon la police Luciano Alpuente aurait été l’un des trois agents de liaison de la CNT ayant procuré à l’Agrupacion Guerrillera de levante y Aragon (AGLA) les informations ayant permis l’attaque d’un train à Caudé (Teruel) le 7 juillet 1946 où les guérilleros s’étaient emparés de 650.000 pesetas. I aurait alors appartenu pour quelques mois au 11e secteur de l’AGL.