Ouvrière dans une usine de couture à partir de l’âge de onze ans, Maria Rosa Alorda avait suivi les cours d’alphabétisation de l’école rationaliste de la rue Verdi et de l’Ateneo popular Vila de Gracia et adhéré aux Jeunesses Libertaires (FIJL). elle enseigna ultérieurement dans une école rationnaliste.
Dès le soulèvement franquiste elle était partie pour le front d’Aragon avec la colonne Caralt. Elle y alphabétisait les jeunes miliciens qui n’étaient jamais allés à l’école. Enceinte de sa fille Blanca, elle quittait Blesa (Teruel) et retournait à Barcelone où après son accouchement elle allait travailler à la fabrique de munitions et armes installée dans l’ancienne usine de disques “La Voz de su amo”.
A la fin de la guerre civile son compagnon, Alfonso Cruzado avait été interné au camp de concentration d’Albatera. Pendant la clandestinité Maria Rosa Alorda, toujours avec sa fille dans les bras, servait d’agent de liaison aux divers comités de la CNT et hébergeait chez elle de nombreux compagnons recherchés. Son compagnon, devenu chauffeur d’autocar après sa libération, utilisera son véhicule pour transporter propagande et diverses consignes.
C’est à son domicile que Federica Montseny habitera lors de sa visite en Espagne après la mort de Franco.
Maria Rosa Alorda est décédée le 11 janvier 2006.