Journalier avec son père à Fuenta Santa (Almeria) Juan Alonso Sáez Compadre avait été milicien dès le début de la guerre civile. Intégré dans le corps des Carabiniers, il y avait obtenu le grade de caporal et avait combattu sur les fronts de Grenade puis de Madrid où il avait été fait prisonnier à la fin du conflit, puis interné à Carabanchel.
A sa libération Juan Alonso Sáez Compadre retournait à Almeria puis gagnait la Sierra de los Filabres où il s’intégrait au premier groupe de l’Agrupación guerrillera de Almeria commandé par Juan Nieto Martínez Cuco. En juin 1947 il avait fait partie d’un groupe qui avait tenté d’embarquer à Almeria pour gagner Oran, mais avait du renoncer suite à une panne du moteur de l’embarcation.
Selon certaines sources, il aurait été capturé le 23 juin 1947 lors de l’att que d’une maison d’Almeria où étaient cachés des guéririlleros du groupe en attente de leur évacuation vers l’Afrique du Nord. Au cours de cet affrontement auraient été tués Juan Nieto Martinez Cuco, Antonio Gonzalez Beltran Pezuño et Andres Camacho Enriquez. Il aurait ensuite été utilisé par la Guardia Civil pour localiser des bases d’appui du groupe avant d’être liquidé.
Selon d’autres, Juan Alonso Sáez Compadre a été capturé le 11 septembre 1947 par la Guardia Civil qui le trouvait porteur d’un pistolet Astra de 9mm et d’une grenade ainsi que divers papiers et rapports à en tête de l’Agrupación Guerrillera de Almeria, Ejercito Republicano Español –sector de Almeria et d’un code pour chiffrer les messages. La Guardia Civil, le jour même, l’avait amené dans la Sierra avec d’autres guérilleros pour y rechercher des armes cachées. Il aurait alors tenté de fuir et a été abattu. Il s’agit sans doute une fois de plus de l’application de la “loi de fuite”.