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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

GALINDO CORTES, Vicente « FONTAURA » ; « CIRO PALERMO » ; « EVELIO » ; « HELIOS ARACIL » ; « Daniel BREL »
Né à Mataro en 1902 - mort le 24 février 1990 - Ajusteur mécanicien - FAI - CNT - Paris - Barcelone (Catalogne) - Grenade (Andalousie) - Lyon (Rhône)
Article mis en ligne le 9 avril 2008
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
Vicente Galindo Cortes (Lyon)

Né de parents aragonais émigrés en Catalogne, Vicente Galindo Cortes avait été écolier dans un centre religieux d’où il était sorti avec une véritable passion pour la lecture et la littérature et une profonde aversion pour la religion. Apprenti mécanicien à Badalone en 1917 il avait commencé à militer à la CNT. Il était très lié au néomalthusien Bulffi qui l’avait initié à l’anarchisme individualiste, à E. Armand, Lorulot… aux idées desquels il restera toujours fidèle. Insoumis au début des années 20, il s’était exilé en France où il travaillait dans les mines et l’agriculture à Grissesac où il avait organisé un groupe dont les actions l’obligeaient à partir pour Marseille puis Lyon où il travaillait comme ajusteur et participait au Centro de Estudios Sociales. En 1924 il était à Perpignan où il participait aux complots de la CNT contre Primo de Rivera. Puis il gagnait Paris où il fréquentait Sébastien Faure, Armand, Han Ryner, V. Orobon Fernández, etc…et commençait à écrire dans la presse libertaire.

Rentré clandestinement à Barcelone il était membre du Comité Péninsulaire de la Fédération Anarchiste Ibérique (FAI). Puis il partait pour la région de Valence (Elche, Valence, Elda) où il était membre du Comité régional valencien de la FAI. Instituteur de l’école rationaliste d’Elda, il y dirigeait les revues La Voz Del Pueblo (1928), puis Proa (1931-32), puis durant la guerre civile les revues Vida (Valence 1938-39), Al Margen (Barcelone/ Elda, 1937-38). En 1936 il était retourné à Barcelone où il allait être rédacteur de Solidaridad Obrera pendant toute la guerre. Il remplacera à plusieurs reprises le directeur Liberto Callejas quand ce dernier sera malade. Il a été également correspondant de guerre sur le front d’Aragon.

A la fin de la guerre Vicente Galindo Cortes avait été arrêté sous une fausse identité ce qui lui avait sauvé la vie. Libéré vers 1944 il partait alors pour Grenade où il établissait des contacts avec la résistance libertaire. Au bout de dix huit mois il retournait en Catalogne à Badalone où il militait à la CNT et à la FAI. En 1945 c’est lui qui faisait office de directeur de Solidaridad Obrera clandestine.

Pour échapper à la répression il dut s’exiler en France et s’installa à Lyon (Rhône). Secrétaire de culture du Secrétariat Intercontinental (SI), il fut également le fondateur de la Société des Libertaires espérantistes (Liberacana fraktio) et de son bulletin Libera Ligilo. Il occupera à plusieurs reprises des responsabilités dans l’organisation libertaire de la région Rhône-Loire et collaborera à toute la presse de l’exil sous divers pseudonymes : Fontaura,Ciro Palermo,Evelio,Daniel Brel,Helios Aracil

Dans les années 1970, en désaccord avec la politique de l’exil, Vicente Galindo se mettait à l’écart de l’organisation avant d’y retourner dans les années 1980. Il a collaboré aux travaux du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme (CIRA), en particulier au Bulletin consacré aux "Anarchistes espagnols dans la tourmente" (1989).

Vicente Galindo Cortes est mort à Venissieux (Rhône) le 24 février 1990 et a été incinéré à Lyon le 28 février. Une grande partie de ses archives et de ses collections ont été léguées au Centre libertaire Isaac Puente de Vitoria qui les céda ultérieurement au CIRA de Lausanne et à la Fundacion Anselmo Lorenzo de Madrid.

Œuvres :*Felipe Alaiz, anarquista heterodoxo (Caracas, 1978) ; *La juventud ante la incognita del mañana ; *Anarquismo para anarquistas(Caracas, 1971) ; * Un tarde en el parque (inédit) ; * El anarquismo en Alicante (Alicante, 1987) ; *La celda numero ocho (paru en feuilleton dans Solidaridad Obrera, Paris) ;*Hacia una vida mejor en la ruta de la CNT (Choisy, 1969) ; *Como es posible vivir actualmente en anarquia (Valence, 1934) ; *Anarquiaz para anarquistas (Ed. La Escuela miderna, Calgary, 1973) ; *El conquistar la libertad (Madrid, 1985) ; *La estela de los recuerdos (Vitoria, 1986) ; *Anarquismo individualista en la sociedad de consumo (Caracas, 1975) ; * El periodismo independiante y libertario de Felipe Alaiz (Vitoria, 1990)

Vicente Galindo a collaboré entre autres aux journaux suivants :Accion Social Obrera (S.Feliu de Guixols,1928-29), España Nueva, Tiempos Nuevos (Paris), Tierra Y Libertad (Espagne), Cultura Proletaria (New York), Tierra Y Libertad (Mexico), Frente Libertario (Paris), Umbral (Paris), Solidaridad Obrera (Paris), Espoir, Le Combat Syndicaliste, Cenit, Ruta, Sistema Comunal, IRL (Lyon)…etc


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