Militant de la CNT, Ramon Falgas avait participé au mouvement insurrectionnel de décembre 1933 ce qui lui avait valu d’être emprisonné 7 mois.
Lors du coup d’état franquiste de juillet 1936, il participa avec les milices de Tarragone à la libération des villages de Calaceite, Alacañiz et du bas-Aragon avant de s’intégrer à la Colonne Carod-Ferrer. Puis il participa à la Collectivité de Valderrobres jusqu’à la retraite où il se réfugia à Esplugas de llobregat (Barcelone) et intégra le Bataillon de Ametralladoras C d’Agustin Remiro Manero unité spécialisée de guérilleros. Le 21 juillet 1938, il avait fait partie de l’un des trois groupes (94 hommes) envoyés faire des sabotages en territoire ennemi dans la zone de Sort. Pris sous le feu ennemi, il s’était perdu avec plusieurs autres compagnons - dont D. Latorre, Juan Albesa Segura et J. Castillo - avant de pouvoir regagner les lignes républicaines.
Passé en France lors de la Retirada en février 1939, il fut interné dans divers camps dont Argelés, Barcares et Rivesaltes puis fut ensuite enrôlé dans une Compagnie de travailleurs étrangers. Après s’être évadé, il parvint à gagner Vend$ôme (Loir et Cher) où il retrouva des compagnons de la CNT dont les frères Casimiro et Manuel Agut originaires de Torre del Compte.
Après la guerre il s’installa à Montpellier où il continua de militer à la CNT en exil et où sa compagne et leur fils parvinrent à le rejoindre en 1951.
Ramon Falgas est décédé à Montpellier le 23 avril 1994.