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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

FACERIAS, Josep Lluis « FACE » ; « PETRO » ; « PETRONIO » ; "Alberto Di Luigi"
Né le 6 janvier 1920 à Barcelone - tué le 30 août 1957 - FIJL - FAI - CNT - Groupe de José LLUIS FACERIAS "FACE" - Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 19 novembre 2007
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
José Lluis Facerias (1957)

En juillet 1936, militant de la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL) et du syndicat CNT du bois, José Lluis Facerías s’était enrôlé dans la Colonne Ascaso puis avait fait toute la guerre dans la 28° Division. Fait prisonnier à la fin de la guerre, il avait été envoyé dans un Batailon de Travail forcé à Saragosse, puis à Vitoria, en Estrémadure et en Catalogne. A sa libération fin 1945 il intégrait immédiatement la résistance. Il travaillait alors comme garçon dans un restaurant.

Facerias (fiche de police)

Au plenum clandestin de las Planas de la FIJL en juillet 1946 il était nommé secrétaire de défense du CR catalan. Depuis mars 1946 il animait en outre les groupes de défense de la Fédération Anarchiste Ibérique (FAI) des quartiers centres de Barcelone.
Après avoir participé à un plenum de l’exil, il rentrait en Espagne où il commençait une série d’expropriations pour financer les activités clandestines. Arrêté le 17 août 1946, il était emprisonné jusqu’en juillet 1947 où il assumait alors le secrétariat du Movimiento Libertario de Resistencia (MLR). Toute l’année 1948 il allait organiser de nombreuses expropriations en particulier contre les hôtels de luxe et en août l’incendie de 20 véhicules au garage d’autobus de la Ronda de San Antonio et l’attaque du commissariat de Gracia.

En mai 1949 il participait à la campagne d’attentats organisée par Francisco Sabaté Llopart Quico (contre les consulats de Bolivie, du Pérou et du Brésil) et en mars à la tentative d’attentat contre le chef de la police Eduardo Quintela Bóveda.

Facerias dans les Pyrénées (janvier 1948)

A partir de 1950 ses relations avec les responsables de la CNT en exil se détérioraient. Il décidait alors de retourner en Espagne avec César Saborit Carralero. Après la mort de ce dernier, Face se retrouvait de plus en plus marginalisé dans l’organisation de l’exil. En avril 1950, à l’occasion du "jour de la victoire", il plaça une bombe sous la tribune présidentielle puis, ultérieurement attaque le commissariat de la Lonja où furent blessés 6 policiers.

En juin 1951, il fut légèrement blessé lors d’un affrontement avec un garde de la cathédrale de Barcelone.

Le 20 octobre 1951, il avait abattu Massana, phalangiste et propriétaire de la maison de rendez-vous Pedralbes que le groupe avait investi.

Facerias au Tibidabo, Barcelone (septembre 1947)

En 1952 il était en Italie sous le nom de Alberto di Luigi et participait aux activités du mouvement italien, dont la polémique avec les Groupes Anarchistes d’Action Prolétarienne (GAAP). Il tentait de structurer les Jeunesses libertaires et organisait plusieurs campings internationaux qu’il finançait en réalisant des hold-up avec Jesús Del Olmo Saez Malatesta. A la même époque il aurait tenté de politiser les bandits sardes.

Rentré en France, il contactait Francisco Sabaté en 1956, puis rompait avec lui et retournait en Italie faire quelques hold-up. A cette époque le docteur José Pujol Grúa préparait son émigration pour l’Amérique latine, mais Face décidait alors de retourner en Espagne pour aller entre autre y exécuter le traitre Aniceto Pardillo Manzanero.

José Lluis Facerias Face a été abattu par la police le 30 août 1957 à Barcelone dans le quartier de San Andrés dans une embuscade tendue près de l’asile de San Andres de Palomar.


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