Enrique Alegre Martin s’était établit à Jaén où il militait à la CNT. Pendant la guerre civile il avait été commissaire politique dans l’armée républicaine. Fait prisonnier le 6 avril 1939, il bénéficiait d’une libération conditionnelle le 6 octobre 1943. Peu après sa libération il travaillait dans un atelier de fontainerie à Jaén et décidait d’organiser un comité local de la CNT dont étaient nommés responsables entre autres Manuel Félix Blanca secrétaire des Jeunesses Libertaires, José Sánchez Viñolo délégué à la propagande, Francisco Ramos Ugres délégué des syndicats ferroviaires, Juan Salinas Sánchez, Manuel García Ruiz, Francisco González López et Manuel Cruz Cobo.
Enrique Alegre Martín se déplaçait ensuite à Ubeda où avec un autre fontainier connu en prison, Bartolomé Rojas Valenzuela, il constituait le comité local de la CNT puis un Comité provincial dont il était nommé secrétaire général. Il parvenait à organiser des groupes à Huelma, Bedmar, Linares, Torreperogil, Peal de Becerro, Cazorla et La Iruela.
En février 1947 une vaste rafle décapitait toute cette organisation et 52 militants de ces villages étaient détenus. Presque tous avaient été emprisonnés à la fin de la guerre civile et avaient été libérés entre 1943 et 1944. La police saisira des exemplaires des journaux clandestins CNT et Fraternidad (organe de liaison CNT-UGT), un revolver et des cartouches de dynamite. Tous seront accusés d’être membres de la CNT et de l’ANFD.
Plusieurs militants avaient échappé à cette rafle dont Enrique Alegre Martín, José Piñero l’agent de liaison entre les Comités régionaux et provinciaux et Bernabé García Hernández.