C’est encore très jeune que Maria Durán Rosina avait quitté sa famille pour aller travailler en usine à Granollers. Initiée à l’anarchisme par Valerio Mas Casas, elle adhèrait rapidement à la CNT et à la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL). Dès le milieu des années 1920 elle fut membre du groupe anarchiste Renacimiento aux cotés notamment de Juan Marset, Joaquin Penina et Roura. Au début des années 1930 elle était très active dans les comités d’aides aux prisonniers et aussi à la Fédération Anarchiste Ibérique (FAI) dont elle était un agent de liaison. Elle a été membre du groupe anarchiste de Clot Sol y Vida puis du groupe A. En 1934 elle participait à de nombreux meetings en particulier avec Francisco Ascaso Abadía, Alfredo Martínez et Mestres. Emprisonnée à la suite d’un de ces meetings, elle participait à un mouvement de grève de la faim en prison. Elle était également membre du groupe Mujeres Libres.
En juillet 1936 elle participait à une tournée de propagande en Andalousie avec Antonio Parera et Francisco Arin et on a longtemps cru qu’elle avait été fusillée avec ces deux militants à Séville. En fait elle avait été emprisonnée sous une fausse identité et condamnée à mort. Après dix huit mois passés dans la cellule des condamnés à mort, sa peine avait été commuée en trente ans de détention. Elle a été emprisonnée à Valence, Amorebieta, puis à Saturraran et à Mallorque en 1942. Remise en liberté provisoire, Maria Duran Rosina participait à la clandestinité vers 1947-1948. Sur le point d’être arrêtée, elle parvenait à s’enfuir et à passer en France.
Maria Duran a émigré ensuite au Brésil sans doute à la fin des années 1960. Maria Durán est morte au Brésil le 6 janvier 1988.