C’est à l’âge de quatorze ans que Tomasa Cuevas Gutiérrez avait adhéré aux Jeunesses Communistes. Pendant la guerre civile elle participait au Parti Socialiste Unifié de Catalogne (PSUC) et à partir de 1938 était membre du PCE.
Arrêtée à Guadalajara en mai 1939, elle était condamnée à trente ans de prison et était emprisonnée tour à tour à Guadalajara, Durango (Bilbao), Santander, Amorabieta (Bilbao), Las Ventas (Madrid) et Ségovie dont elle était libérée en avril 1944. Assignée à résidence à Barcelone elle s’intègrait immédiatement à la clandestinité et assurait des missions de liaisons. En avril 1945 elle était arrêtée lors d’une rafle où étaient emprisonnés près de quatre vingt militants communistes et de l’Agrupación guerrillera de Catalunya. Elle était sauvagement torturée au siège de la Préfecture de police, via Layetana. Elle restait emprisonnée pendant un an à la prison de Las Corts de Barcelone avant d’être libérée conditionnelle avec des lésions à la colonne vertébrale, conséquences de son interrogatoire musclé. Tomasa Cuevas continuait son travail de liaison jusqu’en novembre 1947 au moment de l’arrestation de Pedro Valverde Fuentes, Angel Carrero Sancho, Joaquin Puig Pidemunt et Numen Mestres Ferrando qui, accusés de terrorisme, seront exécutés à Barcelone le 17 février 1949. En 1953 le parti communiste l’envoyait en France où elle allait rester jusqu’à la fin 1961 année où elle retournait en Espagne. En 1969 elle passait de nouveau à la clandestinité.
Depuis 1946 elle était la femme de Miguel Nuñez González membre du Comité exécutif du PSUC et du Comité central du PCE. Membre de l’Associacio Catalana d’Expresos Politicos elle est l’auteur de : “Carcel de mujeres : 1939-1945” (1985, 2 vol.), “Mujeres de la resistencia” (Ed. Sirocco, Barcelona, 1986).
Tomasa Cuevas, qui avait été décorée de la médaille du travail en 2006, est décédée en 2007.