Fils de Felix Alvarez Seijas l’un des responsables du groupe Antorcha Galaica del Librepensamiento, Felix Alvarez Arganzua, avait émigré encore adolescent en Argentine. En 1915 il revenait à La Corogne et commençait à se faire remarquer comme militant libertaire à partir des années 1930. Il collaborait à cette époque au journal Despertad (1929-1930). Il était alors membre de la Colectiva, le syndicat des garçons et cuisiniers maritimes, dont il sera à plusieurs reprises le secrétaire. Plutôt aligné sur le secteur modéré, il fut critique de la position d’affrontement avec le régime républicain adoptée par le syndicat en 1932.
En 1934 il était le secrétaire du syndicat CNT de la pêche de La Corogne et était membre du centre Germinal.
Après la chute de La Corogne aux mains des franquistes, il se cachait puis était capturé en novembre 1938 alors qu’il tentait de quitter la Galice dans l’une des évacuations organisée par le syndicat clandestin des marins CNT Despertar Maritimo. Condamné le 16 novembre à la détention à perpétuité, Il était remis en liberté en 1941 et participait immédiatement à la réorganisation de la CNT clandestine dont en 1944 il fut le secrétaire du premier Comité régional galicien. En 1946 il était le secrétaire de la Confédération Galicienne de la CNT et était très actif au sein de l’Alliance Nationale des Forces Démocratiques (ANFD) dont il était le trésorier. Opposé à la lutte armée, il maintenait des contacts avec l’ambassade britannique. Arrêté à l’été 1946, il parvenait à s’évader de la caserne de la Guardia Civil et gagnait Noia où il était caché par Miguel Sangenis, contremaître aux mines de wolfram de Lousame. Puis il alla se cacher à Madrid.
En 1957, il était arrêté à Madrid où il vivait sous une fausse identité. Il fut finalement acquitté en décembre 1957 et à sa libération de la prison de Vigo en 1958, il retourna alors à La Corogne.