Militant de la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL) de Santa Coloma de Gramenet, Miguel Colás Tamborero avait participé aux combats de Barcelone en juillet 1936 — puisqu’il sera accusé d’avoir participé à l’incendie de l’église de Santa Coloma —, puis s’était enrôlé comme milicien.
En février 1939, avec des militants de la FIJL de San Adriá de Besós, il participait à la formation de l’Union des Jeunesses Antifascistes (UJA), un des tous premiers organismes de résistance au régime franquiste. Fondateur de l’UJA à Santa Coloma, il était avec Fernando Villanueva Martínez responsable du renseignement, appelé “section espionage”.
Arrêté avec tous les membres de l’UJA (une vingtaine) en mai-juin 1939, il était traduit devant le Conseil de guerre permanent et spécial de Badalone qui le 2 janvier 1940 le condamnait à la détention à perpétuité (trente ans). Sept des accusés étaient condamnés à la même peine, tandis que cinq autres étaient condamnés à mort. Seul Manuel Campeny Pueyo sera exécuté, les quatre autres voyant leur peine commuée en détention perpétuelle. Le 30 juin 1941 Miguel Colás Tamborero était transféré au Détachement de Travail de Lérida, puis en avril 1944 à la prison de Talavera de la Reina.