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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

ALBEROLA SURINACH, Octavio « El LARGO » ; « JUAN »
Né à Alayor (Baléares) le 4 mars 1928 - Ingénieur - FIJL-MLE - CNT - CGT - Grupo Primero de mayo
Article mis en ligne le 23 novembre 2006
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
Germinal Gracia & Octavio Alberola (Caracas, 1960)

Fils des militants libertaires José Alberola Navarro et Clara Surinach, Octavio Alberola avait suivi à la fin de la guerre ses parents en exil au Mexique où il fit des études d’ingénieur. Il y participait à l’organisation des Jeunesses Libertaires et à la fondation de leur organe Alba Roja(Mexico). Il participait activement à l’aide aux révolutionnaires cubains du Mouvement du 26 juillet.

Après la réunification du mouvement libertaire espagnol, il représentait, à partir de 1960, avec Cipriano Mera Sanz et Juan García Oliver, la Fédération Ibérique des jeunesses Libertaires (FIJL) au sein de Defensa Interior (DI) l’organisme chargé de la lutte antifranquiste au sein du MLE. En 1962 il se fixait en France où il allait résider clandestinement avec l’aide de nombreux camarades.

Représentant de la tendance activiste, Octavio Alberola Surinach El Largo participait à plusieurs opérations antifranquistes et très vite s’affrontait aux Comités confédéraux leur reprochant leur immobilisme. En 1966 il était chargé de la coordination entre le Comité péninsulaire de la FIJL et l’extérieur. Il était le responsable du Grupo primero de mayo auteur de nombreux attentats contre le régime franquiste. Arrété le 9 février 1968 en Belgique, après une tentative de séquestration d’un ministre, il était emprisonné cinq mois puis assigné à résidence.
Son père José, avait été, entre temps, assassiné le 1er mai 1967 à Mexico par des agents franquistes.

En 1971 il rentrait clandestinement en France où il collaborait au journal Frente Libertario. Lié aux Groupes d’Action Révolutionnaire Internationalistes (GARI), il était impliqué en mai 1974 dans l’affaire de l’enlèvement du banquier Adolfo Suarez. Arrêté à Avignon, il restait emprisonné près de neuf mois.

Après la mort de Franco et après la scission de la CNT, il collaborait au secteur rénové puis à la CGT et en France participait aux activités du COJRA. Dans les années 1980-2000 il animait sur Radio Libertaire l’émission "Tribuna latino americana".
Au début des années 2000 il était avec Antonio Martin Bellido l’un des animateurs du groupe d’appui à la révision du procès des militants libertaires Joaquin Delgado Marinez et Francisco Granado Gata garrotés le 13 août 1963.

Octavio Alberola est le suje du documentaire de Mteos Gonzalo En la brecha, anaquistas contra Franco (2018).

Oeuvre : avec A. Gransac : El anarquismo español y la accion revolucionaria 1961-1974 (Ruedo Iberico, 1975) -.Los problemos de la ciencia, Determinismo y libertad (Toulouse, 1951) ; - Anarchistes contre Franco : action révolutionnaire internationale, 1961-1975 (Ed. Albache, 2014) ; - La révolution entre hasard et nécessité (Atelier de création libertaire, 2017).


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